En réaction aux informations selon lesquelles le journaliste yéménite Hisham al Omeisy, détenu au secret par les forces houthies à Sanaa depuis août 2017, a été libéré, Samah Hadid, directrice des campagnes pour le Moyen-Orient à Amnesty International, a déclaré :
Nous saluons la libération d'Hisham al Omeisy le 16 janvier, mais les autorités houthies doivent libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers d'opinion qui croupissent derrière les barreaux.
Samah Hadid, directrice des campagnes pour le Moyen-Orient à Amnesty International
« Nous saluons la libération d’Hisham al Omeisy le 16 janvier, mais les autorités houthies doivent libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers d’opinion qui croupissent derrière les barreaux.
« Depuis 2016, le Yémen connaît une forte hausse des arrestations arbitraires, des détentions et des disparitions forcées imputables aux forces houthies. Sont notamment visées des personnes dont le seul crime est d’avoir exercé leur liberté d’expression, telles que les journalistes, les détracteurs, les défenseurs des droits humains et les membres de la minorité baha’ie. »
Complément d’information
Hisham al Omeisy est un militant politique devenu célèbre pendant le Printemps arabe et le conflit qui déchire actuellement le Yémen. Il est devenu un commentateur de premier plan et de renom sur le terrain, livrant ses commentaires et ses analyses dans les médias sur le conflit très mouvant au Yémen.
D’après les informations dont dispose Amnesty International, 10 autres journalistes yéménites sont détenus de manière arbitraire, sans inculpation ni jugement, depuis plus de deux ans et demi.
L’organisation a également recueilli des informations sur la persécution des Baha’is par les Houthis en raison de leur religion, certains étant soumis à des disparitions forcées. Ce mois-ci, Hamid Haydara a été condamné à mort par le Tribunal pénal spécial à Sanaa.