Bahreïn. Un militant politique emprisonné tandis que la répression insidieuse se poursuit

Le militant politique bahreïnite Ebrahim Sharif a été condamné à un an d’emprisonnement simplement pour avoir appelé à la réforme dans un discours, ce qui illustre une fois de plus la répression, de plus en plus forte, qui s’abat sur celles et ceux qui critiquent les autorités, même pacifiquement, a déclaré Amnesty International.

Le fait qu’Ebrahim Sharif a été condamné à passer encore une année en prison pour avoir simplement appelé à la réforme lors d’un discours constitue […] le dernier exemple en date de la répression sournoise qui s’abat sur les opposants.

James Lynch, directeur adjoint du Programme Moyen-Orient et Afrique du Nord

« Le fait qu’Ebrahim Sharif a été condamné à passer encore une année en prison pour avoir simplement appelé à la réforme lors d’un discours constitue une atteinte scandaleuse à la liberté d’expression. C’est aussi le dernier exemple en date de la répression sournoise qui s’abat sur les opposants. Nul ne doit être emprisonné pour avoir exprimé, de manière pacifique, son point de vue. Il est évident que les autorités, en déclarant Ebrahim Sharif coupable de ces faits, veulent le punir pour s’être exprimé ouvertement et lancer un avertissement à tous les opposants. Cette condamnation doit être annulée sans tarder », a déclaré James Lynch, directeur adjoint du Programme Moyen-Orient et Afrique du Nord.

« Dans son rapport annuel sur la situation générale des droits humains, rendu public ce mercredi 24 février, Amnesty International met l’accent sur les atteintes sans précédent aux libertés à travers le monde. Cette répression est d’une évidence flagrante à Bahreïn, où les autorités ont tenté d’étouffer la liberté d’expression, d’association et de réunion en maintenant l’interdiction des manifestations dans la capitale, Manama, et en harcelant ou en arrêtant arbitrairement les personnes critiquant le gouvernement, en les soumettant à des actes d’intimidation et en allant même, dans certains cas, jusqu’à leur retirer la nationalité et à les rendre de ce fait apatrides. »