Bahreïn. Les premières exécutions depuis plus de six ans sont un terrible coup porté aux droits humains

En réaction à l’exécution, dimanche 15 janvier, de trois hommes accusés d’avoir tué trois policiers à Bahreïn, la directrice adjointe chargée des campagnes au sein du bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth, Samah Hadid, a déclaré :

« C’est un jour sombre pour les droits humains à Bahreïn. Ces exécutions – les premières depuis 2010 – constituent une grave régression pour un pays dont les autorités ont à maintes reprises clamé leur engagement en faveur des droits humains.

Ces exécutions – les premières depuis 2010 – constituent une grave régression pour un pays dont les autorités ont à maintes reprises clamé leur engagement en faveur des droits humains.

Samah Hadid, directrice adjointe chargée des campagnes au sein du bureau régional d'Amnesty International à Beyrouth

« La peine de mort est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. Le fait que ces trois hommes aient été exécutés à l’issue d’un procès inique et malgré leurs allégations indiquant qu’ils avaient été torturés en détention rend cette nouvelle encore plus choquante. Au lieu de multiplier les exécutions, les autorités de Bahreïn devraient instaurer un moratoire immédiat sur celles-ci et œuvrer en faveur de l’abolition de la peine capitale une fois pour toutes. »

Le 9 janvier, la Cour de cassation de Bahreïn a confirmé la condamnation à mort d’Ali Abdulshaheed al Sankis, de Sami Mirza Mshaima et d’Abbas Jamil Taher Mhammad al Samea. Elle a également confirmé la condamnation à la réclusion à perpétuité de sept autres hommes et la déchéance de nationalité de huit d’entre eux. Ces 10 hommes ont été déclarés coupables à l’issue d’un procès inique en relation avec l’homicide de trois policiers en mars 2014.