L’arrestation le 4 septembre d’un défenseur palestinien des droits humains qui a critiqué les autorités palestiniennes sur Facebook est une atteinte à la liberté d’expression, a déclaré Amnesty International.
Installé à Hébron, Issa Amro, coordinateur de Youth Against Settlements (La jeunesse contre les colonies) et ancien chercheur sur le terrain pour l’ONG israélienne B’Tselem (Centre d’information israélien pour les droits humains dans les territoires occupés), a été interpellé vers midi heure locale par les forces palestiniennes de sécurité préventive, après avoir posté des commentaires sur sa page Facebook critiquant l’arrestation d’un journaliste d’une radio locale le 3 septembre par les mêmes forces de sécurité.
« Il est scandaleux qu’un éminent défenseur des droits humains soit arrêté simplement pour avoir exprimé son opinion en ligne. Critiquer les autorités n’est pas une infraction pénale. L’arrestation d’Issa Amro est le dernier épisode prouvant que les autorités palestiniennes sont déterminées à resserrer l’étau autour de la liberté de parole, a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
L’arrestation d’Issa Amro est le dernier épisode prouvant que les autorités palestiniennes sont déterminées à resserrer l’étau autour de la liberté de parole
Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International
« Nous assistons à un durcissement inquiétant de la répression des autorités palestiniennes contre la liberté d’expression ces derniers mois. Au lieu d’intensifier leurs efforts pour écraser les voix dissidentes, elles doivent libérer Issa Amro immédiatement et sans condition et cesser de harceler et d’intimider les militants et les personnes qui osent s’exprimer librement. »
Amnesty International a récemment mis en avant la dangereuse escalade des attaques contre la liberté d’expression et la liberté des médias, imputables à la fois à l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et à l’administration de facto du Hamas à Gaza, qui ont arrêté plusieurs journalistes et fermé des sites Web de l’opposition.