Mexique. Le meurtre d’une militante dans l’État du Tamaulipas souligne l’incompétence du gouvernement

Le meurtre d’une militante conduisant des recherches pour retrouver sa fille et des milliers d’autres personnes dans l’État du Tamaulipas, au Mexique, témoigne du danger auquel sont exposés chaque jour ceux qui recherchent les 3 000 personnes « disparues » dans le pays, a déclaré Amnesty International.

Miriam Elizabeth Rodríguez Martínez a été assassinée dans la nuit du 10 mai dans l’État du Tamaulipas, dans le nord du Mexique. Miriam était connue pour son travail auprès d’associations qui recherchent les disparus, dont les membres sont pour la plupart des proches des victimes de disparitions forcées et de disparitions aux mains d’agents non gouvernementaux.

« Le Mexique est devenu un endroit très dangereux pour ceux qui, avec un grand courage, consacrent leur vie à rechercher les disparus. Le meurtre violent de Miriam Rodríguez doit faire l’objet d’une enquête indépendante, impartiale et exhaustive. Il convient de prendre des mesures fermes pour défendre ceux qui recherchent leurs proches. Le cauchemar qu’ils endurent, ne sachant pas ce qu’il est arrivé à leurs proches ni où ils se trouvent, et les risques qu’ils rencontrent dans leur travail, qu’ils sont contraints de prendre parce que la réponse des autorités n’est pas à la hauteur, sont alarmants », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International.

Le Mexique est devenu un endroit très dangereux pour ceux qui, avec un grand courage, consacrent leur vie à rechercher les disparus. Le meurtre violent de Miriam Rodríguez doit faire l'objet d'une enquête indépendante, impartiale et exhaustive. Il convient de prendre des mesures fermes pour défendre ceux qui recherchent leurs proches.

Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International