Philippines. La décision historique de la Commission des droits humains ouvre la voie aux actions en justice liées au climat

En réaction à l’annonce de la Commission philippine des droits humains selon laquelle 47 entreprises exploitant les énergies fossiles pourraient être amenées à répondre de violations des droits des citoyens du pays pour les dommages causés par le changement climatique, Ashfaq Khalfan, directeur du programme Droit et politique d’Amnesty International, a déclaré :

La Commission philippine des droits humains a fait naître lundi 9 décembre une lueur d’espoir pour les victimes de la crise climatique. C’est la toute première fois qu’un organe de protection des droits humains statue que les entreprises exploitant les énergies fossiles peuvent être considérées comme légalement responsables des atteintes aux droits humains liées au changement climatique.

Ashfaq Khalfan, directeur du programme Droit et politique d’Amnesty International

« La Commission philippine des droits humains a fait naître lundi 9 décembre une lueur d’espoir pour les victimes de la crise climatique. C’est la toute première fois qu’un organe de protection des droits humains statue que les entreprises exploitant les énergies fossiles peuvent être considérées comme légalement responsables des atteintes aux droits humains liées au changement climatique.

« Même si la décision de la Commission n’entraîne pas de sanctions immédiates pour les entreprises en question, son annonce historique crée un précédent juridique majeur. Elle ouvre la porte à d’autres actions en justice, et même à des enquêtes judiciaires, au terme desquelles les entreprises exploitant les énergies fossiles et d’autres grands pollueurs pourraient soit être obligés à payer des dommages et intérêts, soit voir leurs responsables condamnés à des peines d’emprisonnement pour les préjudices liés au changement climatique. Cette décision affirme également que les entreprises exploitant les énergies fossiles doivent respecter les droits humains et investir dans les énergies propres.

« Nous qui défendons les droits humains devons tirer parti de l’impulsion créée par cette décision pour amener les pollueurs et les gouvernements à rendre des comptes. »