
Les turbulences politiques, la répression et les conflits armés ont contribué à dresser un tableau inquiétant de la situation des droits humains dans la région. Néanmoins, en dépit des risques immenses, des défenseur·e·s et des militant·e·s des droits humains ont continué de revendiquer leurs droits et de dénoncer l’oppression.
De nouvelles lois ont encore restreint les droits, notamment le droit à la liberté d’expression. Les manifestations ont régulièrement été réprimées au moyen d’une force illégale, qui a souvent fait des victimes. Des opposant·e·s politiques, des défenseur·e·s des droits humains et des journalistes, entre autres, ont été placés sous surveillance, détenus arbitrairement, soumis à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements, ou victimes d’homicides illégaux. Ces violations, ainsi que d’autres, ont été facilitées par l’impunité, même si une décision de justice et les recommandations d’une commission vérité ont offert un espoir de réparations pour des victimes au Japon et en Corée du Sud.
Des événements climatiques extrêmes, la montée du niveau de la mer et d’autres phénomènes à évolution lente ont causé de nouvelles dévastations. Pourtant, cette année encore, des gouvernements n’ont pas pris les mesures urgentes nécessaires en matière de lutte contre le changement climatique et d’adaptation à ses effets négatifs.
L’escalade significative du conflit armé au Myanmar a entraîné de nouvelles violations graves du droit international. Les droits, en particulier ceux des femmes et des filles, ont été encore davantage restreints sous le régime taliban en Afghanistan, et la répression sévère de la dissidence s’est poursuivie en Chine et en Corée du Nord.
Des avancées ont été constatées dans certains pays en matière de reconnaissance des droits des personnes LGBTI. Cependant, la discrimination systématique liée au genre et les violences faites aux femmes, aux filles et aux personnes LGBTI demeuraient très répandues. Les droits des peuples autochtones et des minorités ethniques ou fondées sur l’ascendance étaient couramment ignorés lors de la mise en œuvre de projets d’extraction et de développement. Les violations des droits économiques et sociaux, notamment des droits au logement et à l’éducation, demeuraient nombreuses. Les personnes fuyant des conflits ou la répression étaient trop souvent exposées au risque d’être expulsées de force ou détenues arbitrairement pour une durée illimitée.
Lire la suiteAmnesty International South Asia 23/2 Horton Place, Colombo 7, Sri Lanka
+94 72 737 5467
M.Thai Tower, All Seasons Place, 87 Wireless Road, Lumpini, Phatumwan, Bangkok, THAILAND 10330
+66 (0) 98 754 3995