L’ONU évalue la situation des droits des femmes en Bolivie

Les autorités boliviennes doivent prendre des mesures décisives en vue de s’attaquer à la discrimination et aux obstacles auxquels sont confrontées les femmes et les jeunes filles lorsqu’elles tentent d’exercer leurs droits en matière de sexualité et de procréation, a déclaré Amnesty International alors que la Bolivie s’apprête à se soumettre à l’examen du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, le 14 juillet. 

Dans une nouvelle synthèse soumise au Comité de l’ONU, Amnesty International évalue la situation et formule une série de recommandations à l’intention des autorités boliviennes. 

« La Bolivie a fait de grands progrès dans la protection des droits des femmes au cours des 10 dernières années, notamment en adoptant des lois qui visent à garantir l’égalité entre hommes et femmes et à protéger les femmes contre les violences. Cependant, le chemin est encore très long à parcourir pour être à la hauteur de ces engagements : du fait du manque d’action efficace et de moyens financiers, les femmes et les jeunes filles, notamment les femmes autochtones et celles qui vivent dans la pauvreté, continuent d’être victimes d’atteintes aux droits humains, a déclaré Fernanda Doz Costa, chercheuse sur les Amériques à Amnesty International, qui se trouvera à Genève à l’occasion de cette session, et mène des recherches sur cette question. 

« Les bonnes intentions ne suffisent plus. Ce dont les femmes et les jeunes filles boliviennes ont besoin, c’est que le gouvernement mette en place des mécanismes concrets pour garantir l’accès aux droits fondamentaux tels que la contraception, la santé maternelle et des services d’avortements sûrs, le cas échéant. » 

Les bonnes intentions ne suffisent plus. Ce dont les femmes et les jeunes filles boliviennes ont besoin, c’est que le gouvernement mette en place des mécanismes concrets pour garantir l’accès aux droits fondamentaux tels que la contraception, la santé maternelle et des services d’avortements sûrs, le cas échéant.

Fernanda Doz Costa, chercheuse sur les Amériques à Amnesty International

La synthèse présentée par Amnesty International au Comité de l’ONU met l’accent sur certaines violations des droits humains dont sont victimes les femmes et les jeunes filles à travers le pays – particulièrement les membres des communautés autochtones. Il s’agit notamment du manque d’informations disponibles et des obstacles à l’accès aux services de santé en matière de sexualité et de procréation, plus particulièrement l’accès à des moyens de contraception modernes et à des services d’avortement sûrs. 

Pour en savoir plus :

Bolivia: Briefing to the UN Committee on the Elimination of Discrimination against Women (synthèse, juin 2015)