Pérou. Une occasion historique de mettre fin à l’impunité après la grâce accordée à Alberto Fujimori dans l’affaire de Pativilca

Alors que le président Kuczynski a gracié Alberto Fujimori, bafouant ainsi le droit des victimes du massacre de Pativilca d’obtenir vérité, justice et réparation, l’audience du 26 janvier au matin représente une occasion historique pour le Pérou de mettre fin à cette impunité, a déclaré Amnesty International jeudi 25 janvier.

Le 26 janvier, le collège B de la Chambre pénale nationale statuera sur l’application de la grâce accordée à Alberto Fujimori dans l’affaire de Pativilca, qui concerne les homicides de six paysans commis le 29 janvier 1992 et considérés comme des crimes contre l’humanité. Si la grâce est appliquée, les poursuites pénales seront abandonnées, ce qui perpétuera l’impunité et empêchera la manifestation de la vérité.

La décision des juges aura des conséquences non seulement sur les droits des victimes mais aussi sur le droit de tous les Péruviens de connaître la vérité au sujet des crimes contre l’humanité qui ont eu lieu à Pativilca.

Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International

« La décision des juges aura des conséquences non seulement sur les droits des victimes mais aussi sur le droit de tous les Péruviens de connaître la vérité au sujet des crimes contre l’humanité qui ont eu lieu à Pativilca », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International.

Jeudi 25 janvier, Amnesty International a également émis une déclaration publique insistant sur l’obligation qui incombe au Pérou de mettre un terme à l’impunité créée par la décision du président Kuczynski de gracier Alberto Fujimori et d’empêcher, qui a pour conséquence d’empêcher qu’il soit jugé pour ces six homicides.

Des observateurs de l’organisation assisteront à l’audience du 26 janvier et seront extrêmement attentifs à la décision qui sera prise au sujet de l’application de la grâce présidentielle.