Le refus du gouvernement syrien le 12 mai 2016 d’autoriser l’entrée d’un convoi d’aide humanitaire désespérément attendu dans la ville de Daraya met en lumière la souffrance de milliers de civils assiégés depuis 2012, a déclaré Amnesty International.
L’arrivée du convoi a été annulée et les forces gouvernementales ont ensuite procédé à des tirs de mortier sur Daraya, tuant un père et son fils, et blessant au moins cinq autres civils. Ce convoi aurait été le premier depuis le début du siège il y a plus de trois ans, mais a finalement été annulé après que les forces gouvernementales syriennes l’ont retenu pendant près de sept heures à l’entrée de Daraya. Il livrait des fournitures médicales et du matériel scolaire, ainsi que du lait pour bébé – mais, fait notable, pas de denrées alimentaires.
« Non seulement cette aide limitée était attendue de longue date et n’incluait pas de nourriture, le besoin premier de milliers de civils, mais elle a été bloquée, puis suivie par des tirs de mortiers menés sans discrimination, qui ont tué et blessé des civils, a déclaré Neil Sammonds, chercheur sur la Syrie au sein d’Amnesty International.
Non seulement cette aide limitée était attendue de longue date et n’incluait pas de nourriture, le besoin premier de milliers de civils, mais elle a été bloquée, puis suivie par des tirs de mortiers menés sans discrimination, qui ont tué et blessé des civils.
Neil Sammonds, chercheur sur la Syrie au sein d'Amnesty International
« Des milliers de civils à Daraya ont besoin de denrées alimentaires et d’une aide humanitaire de premier secours. Ils rêvent également d’être épargnés par les attaques militaires incessantes et illégales des forces gouvernementales. C’est ce dont les habitants de Daraya ont besoin pour survivre, mais aussi ce qu’exigent le droit international humanitaire, les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et le Groupe international de soutien à la Syrie. »