La priorité des gouvernements européens doit être de sauver des vies en Méditerranée

Photo : EPA/IVAN CONSIGLIO.

Les gouvernements européens doivent considérer comme une priorité la mise en place immédiate d’un plan de recherche et de sauvetage des migrants qui tentent de traverser la Méditerranée afin d’empêcher le bilan de s’alourdir encore, a déclaré Amnesty International avant l’ouverture d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (UE) à Luxembourg lundi 20 avril 2015.

« Depuis le début de l’année, des réfugiés et des migrants se noient au rythme d’une centaine par semaine au large des côtes libyennes. Il s’agit d’une crise humanitaire nécessitant une réponse immédiate et concertée des pays européens ; il ne suffit plus de se tordre les mains de désespoir ou de nier la réalité », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

Plusieurs centaines de personnes auraient péri dans le chavirage de leur bateau au large des côtes libyennes le week-end du 19 avril 2015. Ce drame porte à 1 600 le nombre de réfugiés et de migrants qui se seraient noyés durant les seuls quatre premiers mois de l’année 2015.

« L’UE et les dirigeants européens ne cessent de parler de la nécessité d’une approche globale de cette crise, comprenant un travail avec les pays d’origine et de transit et des mesures énergiques contre les passeurs. Ces points sont certes importants, mais l’urgence prioritaire doit être la sécurité immédiate des réfugiés et des migrants qui vont continuer de tenter la traversée périlleuse de la Méditerranée vers l’Europe. Les ministres doivent ressortir de leur réunion du 20 avril avec une proposition européenne collective en matière de recherche et de sauvetage. »