Europe et Asie centrale

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Vue d'ensemble

Europe de l’Est et Asie centrale

L’agression russe contre l’Ukraine a continué d’occuper le devant de la scène dans cette région en première ligne de l’offensive mondiale menée contre les droits humains. Sur fond de guerre et de pratiques de plus en plus autoritaires, un nombre croissant de pays ont agi de concert pour refuser les obligations qui étaient les leurs en matière de droits fondamentaux et tenter d’affaiblir les institutions nationales et internationales. Celles et ceux qui se battaient pour le respect des droits humains étaient en butte à de nombreuses attaques.

En Ukraine, les violations incessantes du droit international, notamment du droit international humanitaire, par la Russie, qui n’a pas hésité à s’en prendre directement aux infrastructures civiles, ont fait de très nombreuses victimes. Elles ont aussi fortement détérioré les conditions de vie et causé des souffrances de plus en plus vives pour les plus vulnérables, tels que les enfants.

Ces crimes continuaient d’être commis en toute impunité, tout comme ceux perpétrés dans le cadre du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Dans le même temps, de nombreux gouvernements d’Europe de l’Est et d’Asie centrale s’en sont pris sans retenue aux droits fondamentaux, sans qu’il y ait beaucoup d’espoir qu’ils soient un jour amenés à rendre des comptes. La société civile a subi des attaques directes et l’espace dans lequel elle évoluait a rétréci dans bien des pays, où elle était contrainte de fonctionner dans la peur et la clandestinité. Un grand nombre de défenseur·e·s des droits humains ont été emprisonnés ou contraints à l’exil. Des manifestations pacifiques ont eu lieu, bravant une répression d’une violence sans précédent. Malgré le courage d’un grand nombre d’hommes et de femmes, la défense des droits fondamentaux a de toute évidence perdu du terrain.

Les droits relatifs au genre et les droits sexuels et reproductifs ont été particulièrement mis à mal par le recours abusif à des lois censées réprimer l’« extrémisme » ou le « terrorisme » et des discours officiels vantant les « valeurs traditionnelles ». Le travail des observateurs et observatrices, y compris de celles et ceux qui appartenaient à des organisations internationales, est devenu de plus en plus difficile. Signe supplémentaire de l’incapacité des mécanismes nationaux et internationaux à protéger suffisamment les droits humains, la persécution des militant·e·s au-delà des frontières était de plus en plus courante.

La liberté de religion et de conviction a reculé. Certains appareils judiciaires ont été instrumentalisés de manière éhontée pour réprimer la dissidence, et la pratique de la torture et d’autres mauvais traitements restait endémique. Les violences liées au genre se sont multipliées. Le respect des droits des personnes réfugiées ou migrantes a continué de régresser.

La production et la consommation de combustibles fossiles ont augmenté, contribuant à une pollution atmosphérique nocive pour la santé.

Europe de l’Ouest, centrale et du Sud-Est

La discrimination, le profilage, la stigmatisation et le harcèlement de personnes en fonction de leur identité (race, religion, genre, sexualité) sont autant de sujets qui ont été au cœur de la lutte pour la protection des droits humains et le respect des garanties en la matière. Une forte augmentation des crimes de haine a été signalée.

Des lois censées réprimer le terrorisme formulées en termes vagues et dont le champ était abusivement vaste ont été utilisées pour restreindre la liberté d’expression, d’association et de réunion. La police a fait usage d’une force injustifiée ou excessive contre des manifestant·e·s pacifiques, qui, pour certain·e·s, se sont retrouvés en détention pour des actes de désobéissance civile commis sans violence. Les autorités ont largement eu recours à des technologies de surveillance, qui ont eu un effet dissuasif.

Tout un arsenal de lois hostiles et répressives a été déployé pour décourager et sanctionner les personnes qui entendaient manifester leur solidarité avec les Palestiniens et les Palestiniennes ou dénoncer le génocide commis à Gaza par Israël. La volonté des gouvernements européens de respecter le droit international a été mise à l’épreuve et le résultat laissait à désirer, certains responsables politiques ayant pris des mesures destinées à éviter que l’État d’Israël ait à rendre des comptes. Plusieurs pays ont continué à livrer des armes et des pièces détachées à Israël, contre l’avis de la Cour internationale de justice et d’expert·e·s de l’ONU, qui ont appelé à cesser tous les transferts d’armes à destination de ce pays.

Le contrôle des frontières primait un peu partout sur le respect des droits des réfugié·e·s et des migrant·e·s. La torture et, plus généralement, les mauvais traitements, en particulier sur des personnes migrantes ou en situation de handicap, constituaient toujours un problème inquiétant. Le parcours des personnes souhaitant bénéficier d’une procédure d’affirmation de genre restait semé d’embûches. Les violences fondées sur le genre demeuraient courantes. Il était de plus en plus difficile pour la population de se loger et de bénéficier de la sécurité sociale et de soins de santé. Plusieurs catastrophes aggravées par le changement climatique ont fait d’importants dégâts, en particulier dans le sud de l’Europe.

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