Prix Ambassadeur de la conscience 2017

Chaque année, le prix Ambassadeur de la conscience d’Amnesty International rend hommage à des personnes et des groupes de personnes qui s’expriment en faveur de la justice.

Ce prix récompense des personnes qui ont usé de leur talent pour encourager d’autres personnes à lutter pour les droits humains. Il vise par ailleurs à susciter le débat, encourager l’action publique et sensibiliser la population à diverses questions relatives aux droits fondamentaux.

En 2017, cette prestigieuse récompense sera partagée entre Alicia Keys, musicienne et militante de renommée mondiale, et les militantes et militants du mouvement de défense des droits des personnes autochtones du Canada.

La remise du prix est organisée par Art pour Amnesty, programme mondial d’Amnesty International qui encourage des artistes du monde entier et de toutes les disciplines à participer à des projets collaboratifs visant à défendre et promouvoir les droits humains pour toutes et tous.

Nous naissons toutes et tous doués de conscience, qui que nous soyons.

Alicia Keys, chanteuse-compositrice et ambassadrice de la conscience 2017

Tant Alicia Keys que le mouvement des droits des autochtones du Canada ont montré la voie et fait preuve d’un courage exceptionnel en matière de défense des droits humains.

Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International

Lauréats 2017 du prix Ambassadeur de la conscience

Alicia Keys

Alicia Keys s’est servie de sa carrière et de la tribune dont elle dispose en tant qu’artiste récompensée à 15 reprises aux Grammy Awards pour faire bouger les choses et inciter d’autres personnes à agir. La « reine du R&B » a ainsi progressivement entremêlé son activité artistique et son action militante.

Consternée d’apprendre que le nombre de réfugiés dans le monde n’a jamais été aussi élevé qu’aujourd’hui, la musicienne a contribué à la réalisation d’un court-métrage intitulé Let Me In, dans lequel elle apparaît, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés en 2016. Avec comme bande son sa chanson Hallelujah, le film sensibilise les spectateurs à la crise des réfugiés en retraçant le parcours d’une jeune famille américaine forcée de fuir jusqu’à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

En 2014, Alicia Keys a cofondé le mouvement We Are Here (Nous sommes ici) pour encourager les jeunes à se mobiliser pour diverses causes, posant la question « Why are you here? » (Pourquoi êtes-vous ici ?) comme une invitation à l’action. À travers ce mouvement, elle cherche à sensibiliser son public pour l’inciter à réclamer, par exemple, que la justice pénale soit réformée et qu’il soit mis fin à la violence liée aux armes à feu.

Entre autres activités philanthropiques, elle a cofondé Keep a Child Alive, organisation à but non lucratif qui fournit des traitements et des soins à des enfants et des familles affectés par le VIH en Afrique et en Inde.

C’est avec beaucoup d’humilité que je reçois ce grand honneur, et que je me retrouve en présence du mouvement des droits des peuples autochtones.

Alicia Keys
Vaclav Havel, dramaturge, écrivain et premier président de la République tchèque.
Mary Robinson (au centre), ancienne haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
Hilda Morales Trujillo, militante guatémaltèque des droits des femmes.
U2, groupe de rock irlandais engagé, et Paul McGuinness, manager du groupe.
Nelson Mandela, ancien président de l’Afrique du Sud.
Peter Gabriel (à gauche), musicien anglais et militant humanitaire.
Aung San Suu Kyi, dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie au Myanmar.
Harry Belafonte (à gauche), chanteur, acteur et militant des droits sociaux américain, et Malala Yousafzai, militante du droit à l’éducation des filles au Pakistan.
Ai Weiwei, artiste et militant des droits humains chinois.
Joan Baez, chanteuse folk et militante américaine.

Le mouvement des peuples autochtones du Canada

Bien qu’ils vivent dans l’un des pays les plus riches au monde, les femmes, les hommes et les enfants autochtones font toujours partie des membres de la société les plus marginalisés au Canada.

Aujourd’hui, après des décennies de silence et d’inaction, un mouvement dynamique et diversifié de militantes et militants autochtones a réussi à capter l’attention du public sur leur situation.

Une enquête nationale est en cours sur les violences à l’égard des femmes et des filles autochtones. Les militantes et militants autochtones du Canada ont joué un rôle crucial dans la rédaction de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Les peuples autochtones sont désormais engagés à promouvoir ces normes dans les écoles et les tribunaux. Ils contribuent ainsi à une plus grande sensibilisation mondiale à leurs droits, attendue depuis longtemps.

Six personnes – Cindy Blackstock, Delilah Saunders, Melanie Morrison, le sénateur Murray Sinclair, Melissa Mollen Dupuis et Widia Larivière – représentant la force et la diversité de ce mouvement, qui lutte courageusement pour mettre fin aux discriminations et assurer la sécurité et le bien-être des familles et des populations autochtones, seront présentes pour recevoir cette distinction.

Se voir accorder un prix international aussi prestigieux est une reconnaissance du travail effectué par des milliers de personnes qui, chacune à leur façon, se sont dressées chaque jour pour défendre les droits des peuples autochtones, dans le cadre d’un mouvement citoyen spontané et pacifique.

Melissa Mollen Dupuis et Widia Larivière

Ai Weiwei

La liberté d’expression est l’un des fondements de la condition humaine ; elle doit être valorisée, respectée et protégée par tous.