
Alors que les conflits armés en Afrique ont causé des souffrances incessantes aux populations civiles, notamment en les exposant de plus en plus couramment à des violences sexuelles ou fondées sur le genre, et engendré d’innombrables décès, les réactions internationales et régionales sont demeurées cruellement insuffisantes, donnant aux civil·e·s le sentiment d’être oubliés.
La crise du coût de la vie s’est aggravée à mesure que les prix des denrées alimentaires, des combustibles et d’autres produits de première nécessité grimpaient en flèche. Les taux d’imposition élevés, les dettes publiques insoutenables, la corruption généralisée et incontrôlée, l’escalade des conflits et les phénomènes météorologiques extrêmes n’ont fait qu’accentuer cette crise.
Manifester revenait à mettre sa vie en péril. Bien trop souvent, les manifestations ont été dispersées avec violence, ce qui a eu des conséquences meurtrières. Par ailleurs, les attaques visant les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association restaient endémiques. Parmi les méthodes répressives utilisées par les États figuraient les disparitions forcées et les arrestations et détentions arbitraires d’opposant·e·s, de défenseur·e·s des droits humains, de militant·e·s, de journalistes et de personnes critiques à l’égard des autorités.
Cette année encore, les perturbations provoquées par les conflits et le changement climatique ont été les principaux facteurs de déplacement forcé, et le Soudan était toujours le théâtre de la plus grande crise au monde en matière de déplacements de population. Le nombre de personnes réfugiées originaires de zones de conflit a continué d’augmenter, et beaucoup de réfugié·e·s vivaient dans des conditions déplorables ou dans la crainte d’un renvoi forcé.
La discrimination et les violences fondées sur le genre, alimentées par des normes sociétales, étaient toujours le lot quotidien des femmes et des filles.
Les pays à revenus élevés, qui portaient la responsabilité principale du changement climatique, n’ont pas mis à disposition des fonds suffisants pour compenser les pertes et préjudices ni pour financer des mesures d’adaptation. En conséquence, cette année encore, les populations ont payé le plus lourd tribut aux sécheresses prolongées, aux inondations récurrentes ainsi qu’aux tempêtes et aux chaleurs extrêmes, probablement accentuées par le changement climatique.
La culture de l’impunité continuait d’encourager les auteurs de crimes de droit international et d’autres atteintes graves ou manifestes aux droits humains.
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