La Russie a poursuivi sa guerre d’agression contre l’Ukraine, laissant ses forces armées commettre des crimes de guerre en toute impunité, tandis que, sur le plan interne, la situation des droits humains continuait de se dégrader. La répression des droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association s’est encore intensifiée. Les personnes critiques à l’égard du gouvernement s’exposaient à toute une série de représailles : poursuites judiciaires arbitraires, lourdes peines d’emprisonnement, violentes agressions perpétrées en toute impunité, etc. Les autorités ont eu recours à un vaste arsenal de dispositions législatives de lutte contre le terrorisme ou l’extrémisme pour sanctionner des partis d’opposition, des groupes religieux, des personnes en désaccord avec leur politique ou des juristes. La torture et, plus généralement, les mauvais traitements étaient fréquents en détention et ces actes restaient le plus souvent impunis. Les procès n’étaient pas équitables, en particulier dans les affaires politiques ou concernant des prisonniers·ères de guerre ukrainiens. Une nouvelle loi transphobe a été adoptée et le « mouvement social international LGBT » a été classé « extrémiste ». La Russie refusait toute collaboration avec les institutions internationales de protection des droits fondamentaux. La CPI ayant émis un mandat d’arrêt contre le président, Vladimir Poutine, toute coopération avec ce tribunal est devenue une infraction passible de poursuites. Les autorités n’ont pas empêché que des violences à caractère antisémite ou contre des réfugié·e·s soient commises. Les mesures de lutte contre le changement climatique étaient insuffisantes et plusieurs grandes ONG écologistes ont été interdites en Russie.
Lire la suiteLa législation prévoit la peine de mort, mais aucune exécution n’a eu lieu depuis 10 ans
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