Mozambique. Dans le cadre des opérations menées contre les groupes armés d’opposition dans le Cabo Delgado, les autorités doivent respecter les droits humains

Les troupes gouvernementales mozambicaines doivent protéger les civils dans le cadre des opérations contre les groupes armés d’opposition dans le Cabo Delgado et veiller à prendre toutes les mesures nécessaires et raisonnables afin de prévenir les crimes relevant du droit international et les violations des droits humains qui ont émaillé les raids militaires menés par le passé dans cette province du nord du pays, a déclaré Amnesty International le 1er juin 2020.

La population dans le Cabo Delgado subit des violences terribles aux mains des groupes armés d’opposition, qui donnent libre cours à leur frénésie meurtrière, décapitant et démembrant leurs victimes, pillant et incendiant des villages.

Deprose Muchena, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty international

Le président du Mozambique Filipe Nyusi a annoncé que les forces de sécurité ont sans doute tué les leaders du principal groupe armé d’opposition dans le Cabo Delgado. Ce groupe terrorise les habitants de la province depuis trois ans ; il a tué des centaines de personnes et contraint des centaines de milliers d’autres à fuir leur foyer.

« La population dans le Cabo Delgado subit des violences terribles aux mains des groupes armés d’opposition, qui donnent libre cours à leur frénésie meurtrière, décapitant et démembrant leurs victimes, pillant et incendiant des villages. Les autorités du Mozambique doivent en priorité traduire en justice toutes les personnes soupçonnées d’être responsables de ces crimes, dans le cadre de procès équitables, devant des tribunaux civils de droit commun, a déclaré Deprose Muchena, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty international.

Les autorités du Mozambique doivent en priorité traduire en justice toutes les personnes soupçonnées d’être responsables de ces crimes, dans le cadre de procès équitables, devant des tribunaux civils de droit commun.

Deprose Muchena, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty international

« Les forces de sécurité ne doivent pas se servir de ces opérations comme d’un prétexte pour se venger des attaques menées contre les villageois, mais doivent s’assurer que ces groupes de combattants rendent des comptes pour les crimes de droit international et les exactions commis dans le Cabo Delgado. »

Les forces de sécurité ne doivent pas se servir de ces opérations comme d’un prétexte pour se venger des attaques menées contre les villageois, mais doivent s’assurer que ces groupes de combattants rendent des comptes pour les crimes de droit international et les exactions commis dans le Cabo Delgado.

Deprose Muchena

Les forces de sécurité mozambicaines ont récemment lancé une opération visant à éliminer les groupes armés d’opposition ayant commis des crimes de droit international et bafoué les droits humains des civils dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique.

Complément d’information

Des groupes armés tuent de simples civils dans la province de Cabo Delgado depuis 2017. Des membres d’un groupe local, Al Shabab, lancent des attaques coordonnées et simultanées contre des civils et des institutions du gouvernement, notamment des commissariats de police.

Des centaines de personnes ont été tuées depuis 2017 et plus de 150 000 ont subi les conséquences de ces violences, notamment en se voyant contraintes de fuir leur foyer.