Zimbabwe. La police doit rendre des comptes pour l’attaque inadmissible contre des manifestants

Réagissant à la violente attaque contre des manifestants pacifiques qui s’étaient rassemblés dans la matinée dans le quartier des affaires de Harare en vue des manifestations nationales du 16 août, Muleya Mwananyanda, directrice adjointe pour l’Afrique australe à Amnesty International, a déclaré :

« Les scènes auxquelles nous avons assisté aujourd’hui montrent jusqu’où les autorités sont prêtes à aller pour réprimer la dissidence. Des policiers armés de matraques ont violemment attaqué des manifestants qui s’étaient rassemblés pour protester contre une situation économique et sociale qui cause des souffrances à de très nombreux Zimbabwéens.

Les scènes auxquelles nous avons assisté aujourd’hui montrent jusqu’où les autorités sont prêtes à aller pour réprimer la dissidence. Des policiers armés de matraques ont violemment attaqué des manifestants qui s’étaient rassemblés pour protester contre une situation économique et sociale qui cause des souffrances à de très nombreux Zimbabwéens.

Muleya Mwananyanda, directrice adjointe pour l’Afrique australe à Amnesty International

« Les autorités du Zimbabwe devraient savoir que le monde les observe. Elles doivent mettre fin à la répression croissante exercée contre la dissidence, et respecter, protéger et concrétiser les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Les responsables de ces attaques, qui ont fait de nombreux blessés et qui témoignent du mépris du gouvernement à l’égard des droits humains, doivent pleinement rendre des comptes.

« Nous demandons aux autorités d’ouvrir dans les meilleurs délais une enquête impartiale et efficace sur les attaques commises aujourd’hui. Les autorités doivent aussi permettre à l’opposition de manifester, et cesser d’utiliser la violence pour harceler, intimider et réduire au silence les voix qui les critiquent. Ce n’est pas en réprimant les dissidents pacifiques qu’elles vont régler les problèmes économiques qui ont amené des gens à descendre dans la rue pour protester. »

Complément d’information

La police zimbabwéenne a annoncé jeudi, dans un communiqué de presse, que les manifestations du 16 août étaient interdites, déclarant : « … les manifestations vont être marquées par des violences. » En début de journée, la Haute Cour a rejeté un recours en annulation de cette interdiction qui avait été déposé par le parti d’opposition Mouvement pour le changement démocratique.