En réaction à la décision de la Cour Constitutionnelle d’annuler l’article 27 de la Loi relative à l’ordre public et à la sécurité, qui interdit les manifestations sans autorisation préalable délivrée par la police nationale, Jessica Pwiti, directrice d’Amnesty International Zimbabwe, a déclaré :
Cette décision historique de la Cour est une mesure bienvenue qui, nous l’espérons, permettra d’ouvrir un nouveau chapitre en matière de respect des droits humains au Zimbabwe.
Jessica Pwiti, directrice d’Amnesty International Zimbabwe
« Cette décision historique de la Cour est une mesure bienvenue qui, nous l’espérons, permettra d’ouvrir un nouveau chapitre en matière de respect des droits humains dans le pays. Depuis bien trop longtemps, ce texte de loi répressif est utilisé pour harceler systématiquement, détenir arbitrairement et torturer les personnes considérées comme des opposants et celles qui dénoncent des atteintes aux droits humains. Le fait qu’il ne figure plus dans la législation offre une bonne raison de se réjouir.
Cependant, il incombe désormais aux autorités de veiller à ce que la décision de la cour soit mise en œuvre sans délai.
Jessica Pwiti
« Cependant, il incombe désormais aux autorités de veiller à ce que la décision de la cour soit mise en œuvre sans délai. Cela suppose de favoriser un climat dans lequel le droit de réunion pacifique est garanti sans restrictions injustifiées, conformément au droit national et international. Enfin, la police doit veiller au respect des lois. »
Complément d’information
La Loi relative à l’ordre public et à la sécurité est une version de 2002 de la Loi relative au maintien de l’ordre datant de l’ère coloniale, qui servait à réprimer les droits fondamentaux. Les autorités zimbabwéennes s’en servent régulièrement pour empêcher et disperser des manifestations pacifiques.
En rendant ce jugement, la juge Rita Makarau a déclaré que la loi en question ouvrait la voie aux abus de l’État.