En réaction à des informations selon lesquelles les autorités du Hamas (Mouvement de la résistance islamique) dans la bande de Gaza vont exécuter jeudi 25 mai trois hommes accusés d’avoir tué Mazen Faqha, un cadre du Hamas, le 24 mars, la directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International, Magdalena Mughrabi, a déclaré :
« Les trois hommes dont l’exécution par pendaison ou par peloton est prévue à Gaza le 25 mai ont été jugés par un tribunal qui a complètement bafoué les normes internationales en matière de procès équitables. Si elles ont lieu, ces exécutions constitueront une violation odieuse du droit international relatif aux droits humains.
« Il n’est pas trop tard pour sauver la vie de ces hommes. Nous appelons les autorités du Hamas à stopper immédiatement ces exécutions et à veiller à ce que ces hommes soient rejugés dans le cadre d’une procédure équitable. La peine capitale est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, et elle ne devrait jamais être appliquée quelles que soient les circonstances. »
Complément d’information
Mazen Faqha, un cadre de la branche militaire du Hamas, a été tué de plusieurs balles dans la tête et au torse à l’entrée de son domicile dans la ville de Gaza le 24 mars.
Le Hamas a constitué un tribunal militaire qui a condamné les trois hommes à la peine capitale au titre du Code révolutionnaire de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui n’est pas conforme à la Loi fondamentale palestinienne de 2003. Les trois hommes ont été condamnés à mort le 21 mai à l’issue d’un procès qui a duré une semaine et qui n’a consisté qu’en quatre courtes sessions uniquement.
Le droit palestinien prévoit que le président doit approuver les condamnations à mort avant qu’elles ne soient appliquées. Cependant, depuis 2010, le gouvernement de facto du Hamas procède à des exécutions sans l’aval de ce dernier.