Le président Barack Obama ne doit pas fermer les yeux sur les abus commis dans les pays du Golfe

Des porte-paroles sont disponibles pour des entretiens

À l’occasion de la visite en Arabie saoudite le 20 avril de Barack Obama, Amnesty International exhorte le président des États-Unis à ne pas fermer les yeux sur les victimes de la répression et des violations des droits humains dans les pays du Golfe.

Dans une lettre ouverte rendue publique en amont de la rencontre entre Barack Obama et le roi Salman bin Abdulaziz Al Saud mercredi 20 avril, et avec des dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Riyad, la capitale saoudienne, jeudi 21 avril, l’organisation appelle le président Obama à veiller à ce que la question des atteintes aux droits humains ne soit pas passée sous silence.

« Cette visite offre au président Obama une occasion capitale de démontrer son engagement de principe en faveur des droits humains et de prouver au monde que le gouvernement des États-Unis ne sacrifiera pas les droits humains sur l’autel des intérêts américains géopolitiques et commerciaux, a déclaré James Lynch, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

Cette visite offre au président Obama une occasion capitale de démontrer son engagement de principe en faveur des droits humains et de prouver au monde que le gouvernement des États-Unis ne sacrifiera pas les droits humains sur l'autel des intérêts américains géopolitiques et commerciaux.

James Lynch, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International

« Cette visite permettra de tester la volonté du président Obama de s’élever contre les diverses formes de violations des droits humains commises dans les pays du CCG, notamment la discrimination à l’égard des femmes et des minorités, les arrestations arbitraires et les procès manifestement iniques visant à étouffer la contestation au nom de la sécurité nationale, le recours à la peine de mort, l’exploitation des travailleurs migrants et les autres abus dont ils font l’objet, ainsi qu’une intolérance croissante vis-à-vis de l’expression pacifique des opinions et l’utilisation de lois relatives à la lutte contre le terrorisme et à la cybercriminalité.

« Dans toute la région, de très nombreux militants politiques et défenseurs des droits humains sont harcelés, intimidés et injustement emprisonnés. »

La lettre ouverte donne les noms de 40 prisonniers d’opinion actuellement détenus à Bahreïn, au Koweït, à Oman, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis uniquement parce qu’ils ont exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression.

Cette visite est également l’occasion de braquer les projecteurs sur le rôle joué par les États-Unis eux-mêmes dans le récent conflit au Yémen, dans le cadre duquel plus de 3 000 civils ont été tués et plus de 2,8 millions de personnes ont été déplacées.

« Au cours de l’année écoulée, les États-Unis ont attisé les flammes du conflit au Yémen en continuant de fournir des armes à l’Arabie saoudite malgré les éléments de preuve solides montrant que la coalition militaire menée par ce pays a commis des violations massives, y compris de possibles crimes de guerre, a déclaré James Lynch.

« Au lieu de chercher à obtenir de nouveaux contrats d’armement lucratifs, le gouvernement du président Obama devrait suspendre tous les transferts d’armes destinées à être utilisées au Yémen, et demander avec insistance une enquête sur les crimes de guerre présumés commis par toutes les parties au conflit. » 

Principaux points à aborder :

  • Répression croissante de la liberté d’expression dans les pays du CCG

  • Violations du droit international humanitaire commises au Yémen par la coalition menée par l’Arabie saoudite

  • Procès inéquitables, torture et autres mauvais traitements infligés à des détenus 

  • Lois relatives à la lutte contre le terrorisme et à la cybercriminalité

  • Discrimination à l’égard des femmes et des minorités dans toute la région

  • Exploitation des migrants et autres atteintes à leurs droits humains