Père de cinq enfants, Saúl, 35 ans, a été tué au Honduras. Moins de trois semaines s’étaient écoulées depuis qu’il avait été renvoyé du Mexique dans son pays en juillet 2016, après le rejet de sa demande d’asile.
Chauffeur de bus, l’une des professions les plus dangereuses au Honduras en raison de la mainmise des gangs sur ce secteur, Saúl a fui le pays en novembre 2015 après avoir survécu à une fusillade avec deux de ses fils, qui ont été gravement blessés. Il a déclaré que la police n’a pas ouvert d’enquête après qu’il eut signalé ce qui s’était passé, et ne lui a pas non plus offert de protection.
Quand Amnesty International a rencontré Saúl en juillet, il a confié : « J’ai l’impression que quelque chose va de nouveau arriver, et peut-être bien à moi ».
Son épouse et ses fils vivent maintenant dans la peur du sort qui pourrait leur être réservé.
J’ai l’impression que quelque chose va de nouveau arriver, et peut-être bien à moi.
Saúl
« Saúl » : Renvoyé vers sa mort
Il faut protéger les réfugiés centraméricains de la violence
Le Guatemala, le Honduras et le Salvador doivent veiller à ce que les personnes renvoyées soient protégées à leur retour dans leur pays d’origine.
Aux gouvernements du Guatemala, du Honduras et du Salvador
Nous vous demandons de :
- protéger vos ressortissants de la violence ;
- assumer une responsabilité au niveau national pour la protection des personnes renvoyées, en consacrant les ressources nécessaires face à la hausse du nombre de ces personnes ;
- identifier les personnes renvoyées en danger afin de prévoir une protection particulière en réponse à leurs besoins propres ;
- veiller à ce que les programmes de protection destinés aux migrants renvoyés dans leur pays tiennent compte des droits et des aspects particuliers de la protection de certains groupes tels que les femmes, les populations indigènes, les personnes LGBTI et les mineurs non accompagnés ;
- examiner les situations de manière individuelle en vue de procédures d’asile de réadmission.