Revenons sur la façon dont votre action dans le cadre de la campagne Mon corps, mes droits a changé la vie de femmes à travers le monde.
Vous êtes des milliers à avoir défendu les droits sexuels et reproductifs avec Amnesty International par le biais de la campagne Mon corps, mes droits. Lancée en 2014, celle-ci part du principe que nous avons tous – les femmes comme les hommes – le droit de prendre des décisions en ce qui concerne notre santé, notre corps, notre sexualité et notre vie reproductive, à l’abri de toute crainte et de toute violence.
Voici neuf exemples montrant que vous avez défendu ces droits et contribué à lever les obstacles rencontrés par les femmes et les filles à travers le monde.
1. Vous êtes plus de 250 000 à avoir agi pour protéger les droits sexuels et reproductifs des jeunes.
Environ 280 000 personnes, vivant dans plus de 165 pays, ont appelé leur gouvernement à protéger les droits sexuels et reproductifs des jeunes, notamment leur droit d’accéder à la contraception et aux services de santé sexuelle. En avril 2014, le secrétaire général d’Amnesty International, Salil Shetty, a remis leurs signatures à Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, lors de la session de la Commission de la population et du développement des Nations unies qui se tenait à New York (États-Unis).
2. Les autorités népalaises ont enfin reconnu le prolapsus utérin comme un problème relevant des droits humains.
À l’issue d’un travail de pression soutenu mené par des militants locaux des droits des femmes, avec l’aide d’Amnesty International, le gouvernement du Népal a intégré la prévention du prolapsus utérin, problème de santé handicapant qui peut toucher les femmes pendant ou après une grossesse, dans son plan d’action relatif aux droits humains en juillet 2014. Cette décision a eu lieu peu de temps après que nous avons remis aux autorités une pétition signée par plus de 100 000 d’entre vous.
3. Vous avez contribué à empêcher l’Espagne de revenir en arrière sur l’avortement
Quand l’Espagne a voulu rendre plus restrictive la législation sur l’avortement en décembre 2013, 133 400 sympathisants d’Amnesty International se sont mobilisés au cours des mois qui ont suivi. En septembre 2014, le gouvernement a renoncé aux modifications qu’il avait proposées.
4. Votre soutien a aidé à convaincre des États de s’élever contre l’interdiction totale de l’avortement au Salvador
L’intense travail de campagne que nous avons mené, notamment en 2014 lors du lancement de notre nouveau rapport sur le Salvador, a incité plusieurs gouvernements à agir. Le mois suivant aux Nations unies, l’Australie, la République tchèque, l’Islande, la Slovénie et l’Espagne ont demandé avec force au gouvernement du Salvador d’abroger l’interdiction totale de l’avortement dans le pays. Dans le cadre de celle-ci, les femmes qui font une fausse couche peuvent être condamnées à plus de 40 années d’emprisonnement.
5. Vos signatures ont poussé des ministres tunisiens à promettre de protéger les victimes de violence sexuelle
Vous avez été 198 000 à appeler l’Algérie, le Maroc et la Tunisie à protéger les femmes et les filles ayant subi des violences sexuelles. Lorsque nous avons présenté vos signatures aux autorités tunisiennes en novembre 2014, la secrétaire d’État chargée de la Femme et de la Famille et le ministre de la Santé ont promis de protéger les victimes de violence sexuelle – jamais un tel engagement n’avait été pris publiquement.
6. Les autorités salvadoriennes ont libéré Guadalupe
Grâce au dévouement et à l’action des militants au Salvador, Carmen Guadalupe Vásquez a été graciée et est sortie de prison en février 2015. Elle avait été condamnée à 30 ans d’emprisonnement en 2007 pour des accusations de meurtre forgées de toutes pièces, après avoir fait une fausse couche à 18 ans. Elle était soupçonnée d’avoir recouru à un avortement, ce qui est interdit au Salvador quelles que soient les circonstances. En avril 2015, nous avons remis aux autorités une pétition signée par 300 000 d’entre vous réclamant la fin de l’interdiction de l’avortement au Salvador.
7. Vous avez contribué à convaincre les Irlandais que les femmes ayant besoin d’avorter ne sont pas des criminelles
Vous êtes plusieurs centaines de milliers à avoir relayé notre message : ce n’est #pas une criminelle parce qu’elle a besoin d’avorter. Ensemble, nous avons suscité un débat en Irlande, fait changer l’opinion publique et obtenu le soutien de professionnels de santé et de personnalités. Grâce à votre aide, nous sommes sur le point de faire pencher la balance en faveur de l’avortement en Irlande, ce qui encourage les initiatives locales pour obtenir une modification de la Constitution qui devrait enfin supprimer la législation régressive du pays en matière d’avortement.
8. Votre soutien nous a aidés à persuader le gouvernement du Burkina Faso de prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux mariages d’enfants
En décembre 2015, le Burkina Faso a adopté une stratégie nationale et un plan d’action sur trois ans pour prévenir et éliminer les mariages d’enfants dans le pays. Il reste encore beaucoup à faire, mais il s’agit là d’une première étape vers l’éradication définitive de cette pratique. La stratégie et le plan d’action font suite à l’engagement pris publiquement par des ministres et par le roi traditionnel de soutenir la campagne Mon corps, mes droits en luttant contre les obstacles auxquels les femmes et les filles sont confrontées pour accéder aux services et à l’information en matière de santé sexuelle et reproductive.
9. Vous êtes des milliers à avoir brisé le silence entourant les questions liées au sexe, aux relations et à la reproduction
Plus de 100 000 jeunes ont pris l’initiative d’engager des conversations abordant des sujets traditionnellement tabous, tels que le harcèlement sexuel dans les établissements scolaires, le viol, les mariages d’enfants et la sexualité. Grâce aux supports d’information produits par Amnesty International et aux ateliers de formation mis au point dans le cadre de la campagne Mon corps, mes droits, plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées contre les attitudes discriminatoires et la violence liée au genre. Des jeunes ont agi par le biais d’ateliers, de vidéos et de débats ainsi qu’en utilisant le théâtre, la poésie, la chanson et la danse. Dans les zones rurales du Zimbabwe, certains ont ouvert des centres d’émancipation dans les écoles, qui constituent un espace où les jeunes filles peuvent évoquer en toute sécurité le sexe, les relations et la grossesse.