Une petite révolution par les chemins de traverse

Anna Koulikovska raconte au Fil comment, à force de débats et de nuits blanches, Amnesty Pologne a trouvé de nouveaux moyens d’inciter les jJeunes à militer pour les droits humains.

Nous avons lancé le projet Éducation pour la dignité humaine (E4HD) en 2010 avec de nombreux doutes. Le but était assez simple : sensibiliser et inciter les jeunes à lutter contre les violations des droits humains, facteurs de pauvreté.Mais, pour ce faire, nous avons dû utiliser un nouvel outil : la méthode participative. Séduisante en apparence, elle était aussi très déroutante et très différente de la manière dont nous avions mené nos projets de sensibilisation aux droits humains jusque-là.Au début, nous avions des doutes, nous débattions, et il nous est même arrivé de passer des nuits blanches. C’était comme si l’on vous disait : «Quittez l’autoroute et prenez ce chemin de traverse à la place. » Il fallait remonter loin en arrière, aux fondamentaux de la sensibilisation, laisser derrière nous nos vieilles méthodes et nos vieux manuels, et repartir de zéro en nous fondant sur les experiences individuelles.