La peine de mort est applicable en Malaisie pour plus de 30 infractions et est régulièrement prononcée pour des actes, tels que le trafic de stupéfiants, n’entrant pas dans la catégorie des « crimes les plus graves », auxquels le recours à la peine capitale doit être limité selon le droit international. En septembre 2019, plus de 1 290 personnes se trouvaient sous le coup d’une condamnation à mort.
Les recherches d’Amnesty International montrent que la majeure partie des personnes condamnées à mort l’ont été pour des infractions liées aux stupéfiants, et que parmi ces personnes figure un nombre disproportionné de femmes et de ressortissants de pays étrangers. Une forte proportion des personnes sous le coup d’une condamnation à mort est issue de milieux socio-économiques désavantagés et certaines minorités ethniques sont surreprésentées. Ces conclusions ont une résonance d’autant plus forte dans un contexte où des lois et politiques contraires au droit international et aux normes connexes ont rendu le recours à ce châtiment arbitraire. Le présent rapport met en lumière certaines préoccupations spécifiques liées au droit à un procès équitable et au droit de solliciter la grâce ou la commutation d’une condamnation à mort.