Venezuela. Le nouveau rapport de la mission d’établissement des faits des Nations unies confirme une impunité systémique

Après la publication du deuxième rapport de la mission d’établissement des faits des Nations unies sur le Venezuela, Erika Guevara, directrice pour la région des Amériques à Amnesty International, a déclaré :

« La mission d’établissement des faits sur le Venezuela confirme que les crimes contre l’humanité commis dans ce pays resteront impunis, à moins que des méthodes alternatives d’accès à la justice, ne passant pas par les institutions nationales, ne soient employées, ainsi qu’Amnesty International et une grande partie de la société civile vénézuélienne et mondiale l’ont souligné. Le gouvernement de Nicolás Maduro utilise depuis des années le système de justice afin de sanctionner les personnes dont l’opinion diffère de la position du gouvernement. Il est donc peu probable que ce système puisse véritablement apporter justice, vérité et réparations aux victimes et à leur famille. »

« L’établissement de mécanismes de justice internationale, tels que le bureau du procureur de la Cour pénale internationale, est plus que jamais nécessaire si l’on souhaite soutenir les victimes au Venezuela. La confirmation du risque que les crimes contre l’humanité puissent rester impunis devrait alerter la communauté internationale et l’inciter à empêcher que de graves violations des droits humains ne continuent à être commises dans un pays traversant l’une des plus profondes crises humanitaires et des droits humains de l’histoire, elle-même à l’origine de la deuxième plus grande crise des réfugié·e·s au monde. »