La Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur la République bolivarienne du Venezuela, créée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en septembre 2019, a remis ses conclusions dans un premier rapport qu’elle a présenté ce mercredi 16 septembre devant le Conseil réuni pour sa 45e session. En réponse à ces conclusions, Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International, a déclaré :
« Amnesty International condamne les crimes contre l’humanité qui ont probablement été commis au Venezuela en mai 2019. Le rapport de la mission d’établissement des faits sur le pays marque une étape importante pour les victimes de violations des droits humains car, dans ce document très attendu et aux conclusions fortes, la mission dénonce elle aussi ce type de crimes graves et soutient les milliers de victimes qui tentent d’obtenir la justice qui leur a été refusée dans leur pays. Nous souscrivons à l’appel de l’ONU en faveur de l’intervention du système de justice internationale, et notamment de la Cour pénale internationale, pour que ces crimes ne se reproduisent plus et que les droits à la vérité, à la justice et à des réparations soient garantis.
Le rapport de la mission d’établissement des faits sur le pays marque une étape importante pour les victimes de violations des droits humains car, dans ce document très attendu et aux conclusions fortes, la mission dénonce elle aussi ce type de crimes graves et soutient les milliers de victimes qui tentent d’obtenir la justice qui leur a été refusée dans leur pays.
Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International
« Le rapport de la mission d’établissement des faits se fait l’écho des actes dénoncés ces dernières années par des organisations vénézuéliennes et internationales de défense des droits humains, et expose des informations détaillées sur ces actes. Les institutions sous l’autorité de Nicolás Maduro continuent de commettre de graves violations des droits humains et crimes de droit international, notamment des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des détentions arbitraires et un recours excessif à la force. Il ne fait aucun doute que le mandat de ce mécanisme de surveillance internationale doit être renouvelé et consolidé. Ne pas le faire reviendrait à tourner le dos aux victimes, à la vérité et à la justice. »
En août, 84 organisations nationales et internationales de défense des droits humains ont appelé les États siégeant au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à renouveler et consolider le mandat essentiel de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le Venezuela lors de sa 45e session. Les États devraient veiller à ce qu’elle soit correctement financée et habilitée à recueillir, consolider, préserver et analyser des éléments de preuves en vue de futures poursuites ou à d’autres fins d’obligation de rendre des comptes, y compris l’intervention de mécanismes de justice internationale, afin de lutter contre l’impunité pour les crimes relevant du droit international et les violations flagrantes des droits humains au Venezuela.