En réaction à l’arrêt de la Cour de cassation de Bahreïn qui a confirmé la dissolution de la Société nationale pour l’action démocratique (Waad), un groupe d’opposition, ainsi que la saisie de ses actifs, Lynn Maalouf, directrice des recherches pour le Moyen-Orient à Amnesty International, a déclaré :
« La décision de la Cour de dissoudre le groupe politique d’opposition Waad, pourtant attaché au principe de non-violence, n’est que le dernier exemple de l’attitude des autorités, qui utilisent tous les moyens, y compris le pouvoir judiciaire, pour museler toute forme de dissidence dans le pays.
La décision de la Cour de dissoudre le groupe politique d’opposition Waad, pourtant attaché au principe de non-violence, n’est que le dernier exemple de l’attitude des autorités, qui utilisent tous les moyens, y compris le pouvoir judiciaire, pour museler toute forme de dissidence dans le pays.
Lynn Maalouf, directrice des recherches pour le Moyen-Orient à Amnesty International
« Amnesty International demande aux autorités bahreïnites de faire en sorte que Waad soit autorisé à reprendre ses activités sans délai, et de faire prévaloir les droits à la liberté d’association et d’expression. La communauté internationale doit également user de son influence auprès des autorités de Bahreïn pour les pousser à mettre fin à la répression systématique de l’opposition qu’elles exercent sans entraves depuis bien trop longtemps. »
Complément d’information
En mai 2017, un tribunal de première instance de Bahreïn avait ordonné la dissolution de Waad. En octobre de la même année, la cour d’appel a confirmé cette décision.
La dissolution de Waad est comparable à celle d’Al Wefaq, le plus grand groupe d’opposition du pays. Aucun de ces groupes n’a été autorisé à participer aux élections de novembre 2018, et les candidats qui y étaient affiliés n’ont pas pu se présenter.
Les autorités bahreïnites ont engagé des poursuites contre Waad pour avoir qualifié des personnes condamnées à mort de « martyrs nationaux ».