Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le procès pour des homicides perpétrés contre des personnes soupçonnées de sorcellerie constitue une source d’espoir pour la justice

En réaction à l’ouverture du procès, en Papouasie-Nouvelle Guinée, de 122 personnes accusées de plus de sept homicides perpétrés en 2014 contre des personnes soupçonnées de sorcellerie, la directrice d’Amnesty International pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique, Champa Patel, a déclaré :

« Depuis trop longtemps, les homicides dont sont victimes des femmes soupçonnées de sorcellerie demeurent impunis en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ces femmes ont souvent couru le risque d’être frappées, victimes de brûlures ou même exécutées en public tandis que les autorités ne faisaient rien pour les protéger. Si les accusés bénéficient d’un procès équitable excluant la peine de mort, ce nouveau procès sera l’occasion de mettre fin à cette tradition d’impunité.

Depuis trop longtemps, les homicides dont sont victimes des femmes soupçonnées de sorcellerie demeurent impunis en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Champa Patel, directrice d’Amnesty International pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique

Complément d’information  

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la peine de mort est toujours en vigueur pour meurtre et pour viol mais aucune exécution n’a eu lieu depuis plus de 60 ans. Il a commencé à être question récemment d’utiliser la peine capitale pour lutter contre les crimes de sang.