Les sept exécutions qui viennent d’avoir lieu au Koweït constituent un inquiétant revers pour les droits humains

À la suite de l’annonce de sept exécutions par pendaison réalisées par les autorités koweïtiennes mercredi 25 janvier au matin, les premières depuis 2013, Samah Hadid, directrice adjointe chargée des campagnes au sein du bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth, a déclaré :

« L’exécution de sept personnes aujourd’hui – dont cinq ressortissants étrangers – est un retour en arrière choquant et profondément regrettable pour le Koweït.

« En choisissant de reprendre les exécutions maintenant, les autorités koweïtiennes font preuve d’un mépris inconsidéré pour le droit à la vie et d’une volonté d’affaiblir les droits humains.

En choisissant de reprendre les exécutions maintenant, les autorités koweïtiennes font preuve d’un mépris inconsidéré pour le droit à la vie et d’une volonté d’affaiblir les droits humains.

Samah Hadid, directrice adjointe chargée des campagnes au sein du bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth

« La peine capitale est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. Son utilisation ne saurait se justifier sous aucun prétexte. Plutôt que de reprendre les exécutions, les autorités du Koweït doivent immédiatement s’employer à réviser la législation relative à la peine de mort et instaurer un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir totalement ce châtiment. »

Le Koweït est partie à huit traités internationaux relatifs aux droits humains. C’est la deuxième fois qu’un groupe de personnes est exécuté dans le pays depuis 2007, la première ayant été l’exécution de cinq ressortissants étrangers en 2013.

Les sept personnes exécutées mercredi 25 janvier étaient les suivantes :

1-    Mohammad Shahed Mohammad Sanwar Hussain, ressortissant bangladais

2-    Jakatia Midon Pawa, ressortissante philippine

3-    Amakeel OoKo Mikunin, ressortissante éthiopienne

4-    Nasra Youssef Mohammad al Anzi, ressortissante koweïtienne

5-    Sayed Radhi Jumaa, ressortissant égyptien

6-    Sameer Taha Abdulmajed Abduljaleel, ressortissant égyptien

7-   Faysal Abdullah Jaber Al Sabah, ressortissant koweïtien

Amnesty International s’oppose en toutes circonstances et sans aucune exception à la peine de mort, quelles que soient la nature et les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation du condamné, et la méthode utilisée pour procéder à l’exécution.