Les autorités du Swaziland doivent mettre fin à leurs opérations de répression violentes

Amnesty International a condamné le recours par les autorités du Swaziland à des mesures analogues à celles qui seraient mises en place au titre de l’état d’urgence, afin d’écraser des manifestations contre le gouvernement dans le pays. L’organisation a par ailleurs exhorté les autorités à rétablir l’état de droit. « Nous sommes alarmés par le degré atteint par la violence d’État au cours des dernières 24 heures et par le nombre de détentions arbitraires et secrètes recensées à l’heure actuelle, et nous craignons que les personnes prises pour cibles ne soient exposées à la torture », a déclaré Amnesty International. Amnesty International a appris que des responsables d’organisations syndicales remis en liberté tard dans la journée de mardi 12 avril ont été illégalement placés en résidence surveillée le lendemain. Les forces de sécurité ont employé une force excessive pour disperser des manifestations le 12 avril. Le 13, des membres lourdement armés des forces de sécurité ont de nouveau pris d’assaut le siège de l’association nationale des enseignants du Swaziland et ont perquisitionné l’immeuble en question sans autorisation. Des syndicalistes, et peut-être également des journalistes nationaux et étrangers, étaient présents. Amnesty International suit de près la situation au Swaziland, et des spécialistes travaillant à l’organisation sont disponibles pour des interviews.