Amnesty International annule sa visite à Bahreïn

Lorsqu’elle a annoncé qu’Amnesty International annulait sa visite à Bahreïn, Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient, a déclaré : « Nous regrettons d’avoir dû annuler la mission d’enquête qui devait débuter vendredi 2 mars à Bahreïn, mais la nouvelle limite de cinq jours imposée par les autorités bahreïnites aux visites d’organisations internationales de défense des droits humains entrave grandement leur capacité à faire leur travail. « Les autorités de Bahreïn ont à maintes reprises fait part de leur volonté d’entreprendre des réformes en matière de droits humains et de coopérer avec les organisations internationales qui défendent ces droits. Ces nouvelles restrictions vont à l’encontre de cet engagement. » Amnesty International et d’autres ONG ont été informées par un courrier du ministère bahreïnite des Droits humains et du Développement social que leurs séjours seraient désormais limités à cinq jours ouvrés, à l’exclusion des vendredis et des samedis, et qu’elles devraient en outre être parrainées pour obtenir un visa. Il est crucial pour les délégués d’Amnesty International de rencontrer et d’échanger, sans limitation de temps, avec toutes les parties concernées, notamment les autorités, les organisations de la société civile et les victimes d’atteintes aux droits humains. Si les autorités de Bahreïn sont réellement déterminées à défendre les droits fondamentaux et à coopérer avec les ONG internationales, elles doivent écarter ces obstacles injustifiés. Le 29 février, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants a été informé par le gouvernement que sa visite à Bahreïn, prévue le 8 mars, avait été reportée en juillet.

POUR EN SAVOIR PLUSBahrain: Joint NGO Response to Minister of Human Rights and Social Development (2 mars 2012)