Mozambique. Il faut enquêter sur les menaces d’attentat à la bombe visant un leader de la société civile

En réaction aux menaces d’attentat à la bombe visant Adriano Nuvunga, leader de la société civile mozambicaine, proférées par le biais d’appels téléphoniques anonymes, Deprose Muchena, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, a déclaré :

Ces menaces d’attentat à la bombe contre Adriano Nuvunga sont un avertissement pour lui faire peur et le réduire au silence.

Deprose Muchena, directeur d'Amnesty International pour l'Afrique de l’Est et l’Afrique australe

« Ces menaces d’attentat à la bombe contre Adriano Nuvunga sont un avertissement pour lui faire peur et le réduire au silence. Elles adressent aussi un message très inquiétant à toutes celles et tous ceux qui, comme lui, œuvrent à protéger et défendre les droits humains au Mozambique.

Ces menaces ne doivent pas être prises à la légère. Les autorités mozambicaines doivent rapidement diligenter une enquête indépendante et impartiale sur cet acte d’intimidation et veiller à ce que toutes les personnes qui y sont mêlées soient traduites en justice dans le cadre de procès équitables.

Deprose Muchena

« Ces menaces ne doivent pas être prises à la légère. Les autorités mozambicaines doivent rapidement diligenter une enquête indépendante et impartiale sur cet acte d’intimidation et veiller à ce que toutes les personnes qui y sont mêlées soient traduites en justice dans le cadre de procès équitables. »

Complément d’information

Adriano Nuvunga est le directeur exécutif du Centre pour la démocratie et le Développement (CDD), organisation de la société civile qui met l’accent sur la démocratie, la gouvernance et les droits humains au Mozambique. Il est également professeur de sciences politiques à l’Université Eduardo Mondlane.

Il y a peu, Adriano Nuvunga a critiqué la gestion des opérations anti-insurrectionnelles par le gouvernement dans la province de Cabo Delgado. Il réclame la tenue d’enquêtes complètes, indépendantes et impartiales sur les allégations d’atteintes aux droits humains perpétrées dans le Cabo Delgado par les forces de sécurité gouvernementales.

Adriano Nuvunga reçoit des appels anonymes menaçant de faire exploser sa maison, depuis le 3 octobre au soir. Son interlocuteur lui a dit qu’une bombe avait été placée à son domicile et qu’elle pouvait exploser à tout moment. Il a préféré quitter sa maison avec sa famille.