Nicaragua. Des organisations internationales appellent le président Daniel Ortega à cesser le harcèlement et le licenciement arbitraire de professionnels de la santé

En réaction au licenciement d’au moins 16 professionnel·le·s de la santé ces dernières semaines, après qu’ils ont dénoncé la réponse du gouvernement nicaraguayen à la pandémie de COVID-19, Amnesty International, le Center for Justice and International Law, la Mesoamerican Initiative on Women Human Rights Defenders, Just Associates Mesoamerica, et la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme ont publié une lettre ouverte au président Daniel Ortega mercredi 17 juin pour lui faire part de leurs préoccupations concernant les actions de son gouvernement.

« Les actions du gouvernement du Nicaragua contre les professionnel·le·s de la santé ont compromis la possibilité de sauver davantage de vies. Aujourd’hui, nous appelons collectivement le président Daniel Ortega à veiller à ce que son gouvernement écoute les voix des personnes qui travaillent dans le secteur de la santé car elles sont vitales pour guider la réponse des autorités face à cette pandémie. Le gouvernement doit immédiatement arrêter de réduire les professionnel·le·s de la santé au silence en les licenciant lorsqu’ils et elles expriment leurs préoccupations », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

Les actions du gouvernement du Nicaragua contre les professionnel·le·s de la santé ont compromis la possibilité de sauver davantage de vies.

Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International

« Le gouvernement du Nicaragua a l’obligation de prouver qu’il a employé toutes les ressources disponibles pour protéger le droit à la santé de la population et les droits des professionnel·le·s de la santé à des conditions de travail justes et favorables, notamment en s’assurant que ces derniers ont à disposition des équipements de protection individuels et en protégeant leur droit de s’exprimer librement. Les courageux professionnel·le·s de santé qui ont appelé la population nicaraguayenne à rester chez elle ne doivent pas subir de représailles pour avoir exprimé leurs inquiétudes légitimes pour la santé de leur communauté. »