Zimbabwe. Arrestation d’Evan Mawarire, l’histoire se répète

En réaction à l’arrestation du pasteur zimbabwéen Evan Mawarire, après que celui-ci a animé des séances de prière avec des étudiants en médecine de l’université du Zimbabwe protestant contre la hausse des frais de scolarité, Belinda Moses, directrice adjointe du programme Afrique australe à Amnesty International, a déclaré :

La dernière arrestation en date d’Evan Mawarire est malheureusement l’exemple classique d’une histoire qui se répète.

Belinda Moses, directrice adjointe du programme Afrique australe à Amnesty International

« La dernière arrestation en date d’Evan Mawarire est malheureusement l’exemple classique d’une histoire qui se répète.

« Elle montre que cet homme continue d’être la cible d’un régime qui cherche à tout prix à l’incriminer parce qu’il a exercé ses droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique.

Son arrestation montre que cet homme continue d’être la cible d’un régime qui cherche à tout prix à l’incriminer parce qu’il a exercé ses droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique

Belinda Moses, directrice adjointe du programme Afrique australe à Amnesty International

« Evan Mawarire est un prisonnier d’opinion, détenu uniquement pour avoir exercé ses droits, pourtant de manière pacifique. Il doit être libéré immédiatement et sans condition. »

Complément d’information

Evan Mawarire a été arrêté et inculpé de subversion et d’« outrage au drapeau national du Zimbabwe » le 31 janvier 2017. Il a par la suite été libéré contre une caution de 300 dollars des États-Unis.

Fondateur du mouvement #Thisflag, il a été l’instigateur de plusieurs manifestations antigouvernementales en 2016, qui avaient pour objectif de dénoncer la corruption, les violations des droits humains et le déclin de l’économie dans le pays.

Cet homme avait déjà été arrêté le 12 juillet 2016 et inculpé d’incitation à la violence publique après avoir dirigé une grève nationale le 6 juillet 2016. Il avait finalement été libéré, un magistrat ayant estimé que son arrestation était inconstitutionnelle et décidé d’abandonner les poursuites.