Iran : les forces de sécurité ont utilisé du gaz lacrymogène contre les manifestants qui commémoraient les événements du 18 Tir

Amnesty International a condamné la force excessive utilisée par les forces de sécurité iraniennes jeudi à Téhéran contre les manifestants qui commémoraient la violente répression du soulèvement étudiant du 9 juillet (18 Tir) 1999. Les forces de l’ordre ont frappé les manifestants à coups de matraque et utilisé contre eux du gaz lacrymogène.

« Les autorités ont une fois de plus affiché leur intolérance à l’égard de ceux qui les critiquent et ce, d’une façon qui ne rappelle que trop les méthodes impitoyables qu’elles avaient employées en 1999, a déploré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. Il est grand temps qu’elles cessent de recourir à la manière forte contre les manifestants et qu’elles respectent leurs obligations découlant de la législation relative aux droits humains. »

Selon les informations reçues, 200 manifestants au moins se sont rassemblés sur l’avenue Enghlab autour des portes de l’université de Téhéran. Ils se sont retrouvés face à un grand nombre d’agents de la police antiémeute et d’agents en civil des forces de sécurité – parmi lesquels se trouvaient probablement des membres de la tristement célèbre milice des bassidji – qui ont utilisé des matraques et du gaz lacrymogène pour les disperser.