1.700 exigent l’accès à l’eau potable pour la communauté Rom en Slovénie

Ana Cemazar, directrice de l’éducation aux droits humains d’Amnesty International Slovénie, explique comment l’éducation aux droits humains sur le thème de l’accès à l’eau, particulièrement pour la communauté Rom, a mené au recueil de 1.700 signatures lors d’un événement en plein air rassemblant 20.000 personnes à Ljubljana.

Entrevue menée en ligne par Emilie White, Coordinatrice du Réseau d’EDH et des communications au sein de l’équipe EDH du Secrétariat international, le 22 mai 2013, pour les Nouvelles du Réseau d’EDH :

EMILIE: Bonjour, je suis Emilie White pour les Nouvelles du Réseau d’éducation aux droits humains. Je suis avec Ana Cemazar, qui est la directrice de l’éducation aux droits humains d’Amnesty International Slovénie. Elle a récemment pu intégrer plusieurs activités d’éducation aux droits humains à un énorme événement en plein air à Ljubljana, Slovénie, rassemblant 20.000 personnes, où son équipe a pu recueillir plus de 1.700 signatures exigeant du gouvernement qu’il garantisse l’accès à l’eau potable sans discrimination, en particulier à l’encontre de la population Rom. Dis-nous en plus sur ces activités d’éducation aux droits humains et leur impact.

ANA: Nous avons lancé les activités trois mois avant l’événement lui-même. Nous avons envoyé une proposition d’atelier à toutes les écoles primaires et secondaires de Slovénie. Cet atelier devait être sur le droit à l’eau, sur l’eau en tant que droit humain et se focaliser sur les Roms en Slovénie, parce qu’au sud-est du pays, près de 30 pour cent de la population Rom n’a pas accès à l’eau potable. Alors, nous avons demandé aux écoles d’organiser des ateliers.

Nous avons également proposé d’organiser quelques-uns de ces ateliers nous-mêmes. Nous avons invité la première femme Rom à devenir officier de police à parler. Elle a décrit comment est la vie dans les camps Roms et a expliqué la discrimination à laquelle la population Rom est confrontée.

Amnesty Slovénie organisa quatre stands d’information dans le « chemin » afin d’offrir aux enseignants et étudiants des informations sur le projet concernant le droit à l’eau pour les Roms Slovène.©Amnesty International
Amnesty Slovénie organisa quatre stands d’information dans le « chemin » afin d’offrir aux enseignants et étudiants des informations sur le projet concernant le droit à l’eau pour les Roms Slovène.©Amnesty International

Nous avons invité les enfants à prendre part à un concours de dessins sur comment ils imaginent une journée sans eau. Toutes les peintures que nous avons collectées ont ensuite été exposées lors de l’événement. Nous avions donc une belle exposition. Nous avons également encouragé les gens venus assister à l’événement à signer la pétition au gouvernement pour garantir l’accès à l’eau potable pour tous.

EMILIE: Excellent, raconte-nous en un peu plus sur les préparations de ce projet, d’où il vient et comment vous avez fait participer les gens.

ANA: Tout a commencé avec un rapport publié il y a deux ans. Il s’agissait d’un travail de recherche fait en Slovénie sur la discrimination à laquelle les Roms font face. Ce rapport était focalisé sur l’accès à l’eau et sur le fait qu’on refuse aux Roms l’accès à l’eau.

Cette année, nous avons commencé à travailler avec le projet ‘Education, autonomisation et justice’, qui se concentre également sur la discrimination. Nous avons donc associé les deux avec l’événement ‘Chemin du fil barbelé’. La signification est symbolique dans le sens que Ljubljana était occupée durant la Seconde guerre mondiale et qu’il y avait du fil barbelé tout autour de la ville.

A présent, nous avons ce chemin commémoratif le long de l’endroit où était le fil barbelé, autour de Ljubljana. Puisque notre logo comporte également du fil barbelé, et que nous partageons les mêmes valeurs et idées, nous avons pensé que ce serait une belle idée de combiner les deux concepts : le chemin commémoratif associé à nos activités en faveur des droits humains et contre la discrimination.

Emilie: Excellent, je comprends que vous êtes devenus une part importante de cette organisation. Ceci est donc développé en partenariat et se passe régulièrement à Ljubljana. Vous avez recueilli les signatures lors de l’événement et ensuite, que s’est-il passé ?

Des élèves d’école primaire font le tour du « chemin du fil barbelé » dans la capitale de la Slovénie Lubiana et visitent le point d’information d’Amnesty Slovénie, 10 Mai 2013..©Amnesty International
Des élèves d’école primaire font le tour du « chemin du fil barbelé » dans la capitale de la Slovénie Lubiana et visitent le point d’information d’Amnesty Slovénie, 10 Mai 2013..©Amnesty International

ANA: nous avons réussi a assembler près de 2.000 signatures, ce qui constitue un énorme succès pour nous. Ces signatures seront envoyées début juin au Premier ministre. Nous allons également exposer toutes les peintures que nous avons eues des enfants pour que les membres du Parlement puissent voir comment ceux-ci imaginent une journée sans eau et ce qu’ils pensent du droit à l’accès à l’eau.

Emilie: Excellent. Ce sont de très bonnes nouvelles. Je comprends que tu es disponible pour répondre à tous les participants du Réseau qui auraient des questions.

ANA: Bien sûr, avec plaisir.

EMILIE: Excellent. Il s’agit d’un bel exemple de la contribution de l’éducation aux droits humains à une campagne, s’appuyant sur la recherche et associant militantisme et travail avec les jeunes. Merci de nous avoir présenté ce travail et j’espère en apprendre davantage sur ces activités dans le futur.

Apprenez en plus sur le travail d’Amnesty Slovénie concernant l’éducation aux droits humains! Plus d’informations rendez vous sur le site d’Amnesty International Slovénie

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Image en-tête : Des enfants avec des bracelets « Droit à l’eau » à l’un des quatre stands d’Amnesty Slovénie.©Amnesty International