Moyen-Orient et Afrique du Nord

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Vue d'ensemble

L’escalade dévastatrice de la violence dans le conflit israélo-palestinien a eu de profondes répercussions dans l’ensemble de la région et dans le monde entier. À partir du mois d’octobre, les forces israéliennes ont tué plus de 21 000 Gazaoui·e·s, principalement des civil·e·s, souvent illégalement, tandis que le Hamas (Mouvement de la résistance islamique) a tué délibérément des civil·e·s en Israël et retenu des personnes en otage ou comme prisonnier·ère. Le conflit trouvait ses racines dans le déplacement forcé et la dépossession de la population palestinienne par Israël en 1948, l’occupation militaire de Gaza et de la Cisjordanie en 1967, le système d’apartheid dans lequel Israël maintenait les Palestinien·ne·s et le blocus que ce pays imposait illégalement depuis 16 ans à la bande de Gaza occupée.

Les effets d’autres conflits de longue date, en Irak, en Libye, en Syrie et au Yémen, ont continué de détruire la vie de millions de personnes, en particulier celles appartenant à des groupes marginalisés, comme les personnes déplacées, réfugiées ou migrantes et les minorités ethniques, dont beaucoup étaient privées des droits les plus élémentaires tels que les droits à l’alimentation, à l’eau, à un logement décent, à des soins de santé et à la sécurité. Les attaques menées sans discernement, les destructions d’infrastructures, les déplacements forcés et le recours à la violence par les forces de sécurité, des milices et des groupes armés se sont poursuivis en toute impunité.

Les gouvernements de la région n’ont pas réagi comme il se devait face à la flambée du coût de la vie, aux crises économiques et aux catastrophes naturelles ou liées au changement climatique, autant de facteurs qui ont eu des incidences sur les droits fondamentaux de centaines de millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Les personnes exprimant des revendications politiques, sociales ou économiques faisaient l’objet de mesures punitives visant à étouffer la dissidence. Les autorités ont détenu, torturé et poursuivi injustement des dissident·e·s et des personnes critiques, auxquels elles ont infligé de lourdes sanctions, dont la peine de mort, des interdictions de voyager, des menaces et d’autres formes de harcèlement. Parmi celles et ceux qui étaient visés figuraient des journalistes, des personnes ayant publié des commentaires en ligne, des défenseur·e·s des droits humains – dont des citoyen·ne·s engagés en faveur des droits des femmes, des personnes LGBTI ou de groupes marginalisés –, des militant·e·s politiques et des syndicalistes. En Égypte, en Iran et en Jordanie, les forces de sécurité ont eu recours à une force illégale et parfois meurtrière ainsi qu’à des disparitions forcées et à des arrestations arbitraires collectives pour réprimer des manifestations. La plupart des auteurs présumés de ces violations des droits humains jouissaient de l’impunité.

Qu’elle soit fondée sur le genre, la couleur de la peau, la nationalité, la situation au regard de la loi, l’appartenance ethnique, l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre, la religion ou la classe économique, la discrimination restait monnaie courante dans l’ensemble de la région. Dans certains pays, elle était même instaurée par la loi.

Bien que des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des sécheresses et des températures extrêmement élevées aient semé la mort et la destruction à différents endroits de la région, les États n’ont pas pris les mesures nécessaires pour lutter contre le changement climatique et les dégradations de l’environnement. Plusieurs ont même annoncé qu’ils prévoyaient d’accroître la production de combustibles fossiles, comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (qui ont accueilli la COP28) et le Qatar.

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