Quelles images saisissantes ! Une femme tient la clé qui ouvre son propre corps ; le poignet d’une autre femme disparaît, remplacé par une plaquette de pilules contraceptives ; une pile de livres est incrustée dans le dos d’un homme. Voilà quelques exemples des œuvres que l’artiste Hikaru Cho, qui travaille à Tokyo, a peint sur la peau d’hommes et de femmes pour donner le coup d’envoi de Mon corps, mes droits, la nouvelle campagne mondiale d’Amnesty International sur les droits sexuels et reproductifs. Hikaru Cho a conçu chacune de ses peintures hyperréalistes en l’associant à un droit dont des milliers de personnes sont privées à travers le monde. « Vous avez le droit de choisir la personne que vous aimez et le type de famille que vous voulez créer, de décider d’avoir des enfants et, si oui, à quel moment en avoir, de recevoir des informations sur la sexualité et les rapports sexuels, de bénéficier de soins de santé, de vivre à l’abri du viol et de la violence sexuelle. J’espère que mes œuvres peuvent aider la jeunesse du monde entier à lancer une conversation sur ces droits », a affirmé Hikaru Cho. Âgée de 20 ans, l’artiste a fait sensation sur Internet en 2013 sous le surnom de Choo San en raison de ses œuvres d’art hyperréalistes. Hikaru, qui travaille au Japon, est actuellement en deuxième année de communication visuelle et design à l’université d’art de Musashino, près de Tokyo. « Nous avons souhaité travailler avec Hikaru car nous apprécions vivement son rapport particulier avec l’art. Ses œuvres laissent souvent libre cours aux interprétations – or nous voulions éviter de donner un message trop explicite, de façon à encourager le débat entre les gens », a expliqué Madhu Malhotra, directrice du programme Genre, sexualité et identité d’Amnesty International. La campagne d’Amnesty International Mon corps, mes droits a pour but de défendre les droits sexuels et reproductifs pour tous.
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