Libérez de militants angolais emprisonnés pour avoir voulu manifester

Les militants Adolfo Campos, Hermenegildo Victor José alias Gildo das Ruas, Abraão Pedro Santos alias Pensador et Gilson Morreira alias Tanaice Neutro ont été arbitrairement arrêtés quelques heures avant de participer à une manifestation de solidarité avec les chauffeurs de moto-taxis à Luanda, capitale de l’Angola. Ils ont été jugés sommairement, reconnus coupables et condamnés à 29 mois de prison pour « désobéissance et résistance aux ordres ». Agissez maintenant et demandez leur libération immédiate et inconditionnelle.

Quel est le problème ?

Le 16 septembre 2023, un groupe de quatre militants connus sous le nom d’AGPT – pour Adolfo, Gildo, Pensador et Tanaice, ont été arrêtés avant de participer à une manifestation pacifique de solidarité avec les chauffeurs de moto-taxis à Luanda, la capitale angolaise. Même si les organisateurs de l’événement ont respecté toutes les exigences légales, notamment en communiquant aux autorités les détails de la manifestation, la police, sans mandat, a arrêté les quatre militants, quelques heures avant le début de la manifestation.

Le ministère public a d’abord accusé les quatre hommes d’« outrage et injure au président de la République ». Face à plusieurs incohérences et à l’absence de preuves, cette charge a été requalifiée en « désobéissance et résistance à des ordres », bien qu’aucune preuve n’ait été présentée au tribunal.

Le 19 septembre, le tribunal les a condamnés à deux ans et cinq mois de prison.

Depuis leur arrestation, le service pénitentiaire a empêché à plusieurs reprises les épouses des quatre militants de livrer directement de la nourriture aux prisonniers. Actuellement, seul Gildo reçoit des visites sans restrictions, les autres prisonniers sont toujours confrontés à des restrictions pour recevoir les visites des membres de leur famille.

Adolfo et Tanaice ont souffert de graves problèmes de santé. Aldofo a contracté une pneumonie tandis que Tanaice, qui était en cellule d’isolement, a dû être hospitalisée à la suite d’une grève de la faim. Leurs avocats ont demandé au tribunal un traitement hors de prison, mais cette demande n’a pas reçu de réponse.

Les autorités angolaises continuent de prendre pour cible les militants qui exercent leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique.

Défendez les personnes persécutées et emprisonnées pour avoir contesté les restrictions et limitations du droit de manifester et amplifiez leurs voix à l’échelle mondiale. Manifester n’est pas un crime.

Que pouvez-vous faire pour aider ?

Agissez maintenant et demandez la libération immédiate et inconditionnelle de l’AGPT et l’accès à des médicaments et à des soins de santé adéquats, y compris, si nécessaire, en dehors de la prison.