Les autorités ont continué de réprimer les critiques, d’étouffer la société civile et de restreindre les manifestations de rue. Elles ont procédé à des arrestations collectives pour empêcher la tenue de rassemblements antigouvernementaux prévus et ont dispersé de force les quelques manifestations pacifiques de faible ampleur qui ont eu lieu. Elles ont libéré 934 personnes détenues pour des raisons politiques, mais en ont arrêté 1 594 autres. Parmi les personnes visées figuraient des journalistes, des avocat·e·s, des manifestant·e·s, des dissident·e·s, des personnalités politiques de l’opposition ainsi que des hommes et des femmes qui critiquaient le bilan des autorités en matière de droits humains et la gestion de la crise économique par les pouvoirs publics. Des dizaines de personnes ont été victimes de disparition forcée. La torture et d’autres formes de mauvais traitements restaient monnaie courante. Des condamnations à mort ont été prononcées, y compris pour des infractions autres que des « homicides volontaires », à l’issue de procès d’une iniquité flagrante. Il a été procédé à des exécutions. L’impunité demeurait la règle pour les atteintes graves aux droits humains commises en 2024 et au cours des années précédentes. Des femmes et des filles, des membres de minorités religieuses et des personnes LGBTI ont fait l’objet de discriminations, de violences et de poursuites judiciaires pour avoir exercé leurs droits fondamentaux. Les autorités n’ont pas protégé les droits économiques et sociaux dans le contexte de la crise économique, ajusté comme il se devait les mesures de sécurité sociale, ni veillé à ce que les entreprises privées offrent une rémunération au moins égale au salaire minimum obligatoire. Le gouvernement a fait adopter une loi qui compromettait l’accessibilité des soins de santé et rendait ceux-ci moins abordables. Les expulsions forcées dans des quartiers informels se sont poursuivies. Des milliers de personnes réfugiées ou demandeuses d’asile, principalement originaires du Soudan, ont été détenues arbitrairement et expulsées.
Lire la suiteLa peine de mort est inscrite dans la législation
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