Shell passe en jugement pour des fuites d’hydrocarbures au Nigeria

ANNONCE À L’ATTENTION DES MÉDIAS Des spécialistes d’Amnesty International sont disponibles pour des interviewsQuand : vendredi 20 juin 2014, à 14 heures, heure de LondresOù : au tribunal des technologies et de la construction du Royaume-Uni, dans l’immeuble Rolls sur Fetter Lane, à LondresLe premier jugement dans ce que des avocats ont qualifié de plus grand procès touchant à l’écologie à ce jour sera prononcé vendredi 20 juin, fixant les paramètres de l’action en justice intentée contre Shell, géant de l’énergie, par 15 000 habitants de la ville nigériane de Bodo, dans le delta du Niger. Cette zone a été dévastée par la pollution due à deux énormes fuites d’hydrocarbures provenant d’un oléoduc de Shell en 2008 et 2009. Amnesty International se mobilise depuis 2009 pour que Shell reconnaisse les dégâts environnementaux causés par ses activités, qui ont détruit des sources de revenus et mis en danger la santé de milliers de personnes vivant à proximité des installations pétrolières de Shell dans le delta du Niger. « Depuis plus de cinq ans, les habitants de Bodo vivent tous les jours avec les conséquences dévastatrices de ces épanchements », a déclaré Joe Westby, chargé de campagne pour la responsabilisation des entreprises à Amnesty International, qui sera au tribunal à 14 heures et sera disponible pour des entretiens. « Nous espérons que le jugement de vendredi 20 juin préparera le terrain – enfin – pour que justice soit rendue à cette population qui souffre de privations. » La Haute Cour de Londres devrait se prononcer sur le fond de l’affaire en mai 2015. Avec ce cas, c’est la première fois que cette compagnie est visée par une procédure officielle au Royaume-Uni pour son rôle dans la pollution du delta du Niger. Shell soutiendra sans doute qu’elle n’est pas responsable de la pollution actuelle à Bodo. L’entreprise affirme qu’elle a fait de son mieux pour nettoyer la zone mais qu’il y a eu d’autres fuites depuis, causées par des voleurs essayant de siphonner l’oléoduc. Dans son rapport de 2013 intitulé Bad Information:Oil Spill Investigations in the Niger Delta, Amnesty International a montré qu’une grande partie des déclarations de Shell sur la pollution aux hydrocarbures dans la région étaient « profondément suspectes et souvent fausses ». Si vous souhaitez en savoir plus ou organiser une interview, contactez Max Tucker, attaché de presse pour les campagnes mondiales, les questions thématiques et les Nations unies à Amnesty International – tél : +44 (0) 7983 563 983 ; courriel : [email protected]