Les attaques numériques contre les défenseur·e·s des droits humains, journalistes et membres de la société civile sont en augmentation. Leurs appareils numériques sont piratés, ils peuvent être espionnés, réduits au silence et intimidés. Il faut que cela cesse.
Dans certains pays, cela peut être risqué et dangereux de défendre les droits humains et de révéler la vérité. Il arrive souvent que des gouvernements intimident, harcèlent et arrêtent des personnes, et de plus en plus ils s’appuient sur la surveillance numérique pour le faire. Des gouvernements du monde entier achètent et autorisent la vente de technologies de surveillance sophistiquées et intrusives qui peuvent compromettre les appareils numériques de n’importe quelle personne et surveiller ses activités. Ces outils sont conçus et vendus par des entreprises privées qui en tirent des profits, parfois sur le dos de violations des droits humains.
Gouvernements et entreprises disent que ces outils de surveillance ne sont utilisés que pour cibler « des criminels et des terroristes ». Mais dans la réalité, des défenseur·e·s des droits humains dans le monde entier, parmi lesquels un membre du personnel d’Amnesty International, ont été pris pour cible illégalement par ce logiciel espion.
Des gouvernements, comme celui du Maroc et, semble-t-il, ceux d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, ont ciblé illégalement et de manière répétée des militant·e·s et des membres de la société civile. Pourtant, les États à travers le monde continuent de fermer les yeux et d’autoriser les exportations de technologies de surveillance à ces gouvernements, ainsi qu’à d’autres, malgré leur lourd passif de recours à des logiciels espions pour violer les droits humains.
L’exportation de technologies de surveillance à des gouvernements qui utilisent ces outils de manière illégale doit cesser.
L’ancien rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression a même appelé à un moratoire mondial, une pause dans les ventes et les transferts de technologies de surveillance, jusqu’à ce qu’un cadre réglementaire approprié en matière de droits humains soit mis en place permettant de protéger les défenseur·e·s des droits humains et les membres de la société civile d’un usage dévoyé de ces outils.
Ensemble, demandons la fin de la surveillance illégale des défenseur·e·s des droits humains. Signez la pétition pour demander que :
- les gouvernements veillent à ce que ces outils ne soient pas utilisés pour cibler illégalement les défenseur·e·s des droits humains et la société civile ;
- les exportations de technologies de surveillance à des pays comme le Maroc, où il existe un risque substantiel que les produits en question servent à porter atteinte aux droits humains, prennent fin ;
- tous les gouvernements du monde soutiennent l’appel à mettre en pause temporairement les ventes, transferts et usages de technologies de surveillance à travers le monde.
Votre signature fera pression sur les gouvernements du monde entier afin qu’ils suivent ces demandes et protègent les défenseur·e·s des droits humains à travers le monde.