Éthiopie. Libérez immédiatement et sans condition un défenseur des droits humains détenu pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression

Les autorités éthiopiennes doivent libérer immédiatement et sans condition un défenseur des droits humains et l’un de ses amis, qui ont été arrêtés et inculpés pour avoir milité en faveur d’une capitale plus autonome, disposant d’un statut comparable aux États fédérés, et pour avoir « reçu une formation du consulat palestinien » en Éthiopie, a déclaré Amnesty International.

Henok Aklilu, un avocat connu pour représenter des personnes accusées d’infractions à la législation antiterroriste, a été arrêté dans son bureau d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, en compagnie d’un de ses amis, Michael Melak, avec qui il a l’intention de créer une association d’Éthiopiens nés à Addis-Abeba.

L’arrestation de Henok Aklilu et Michael Melak met en évidence les difficultés auxquelles les défenseurs des droits humains restent confrontés malgré l’engagement pris par le gouvernement éthiopien d’ouvrir l’espace public aux voix dissidentes.

Fisseha Tekle, chercheuse sur les pays de la Corne de l'Afrique au sein d’Amnesty International

« L’arrestation de Henok Aklilu et Michael Melak met en évidence les difficultés auxquelles les défenseurs des droits humains restent confrontés malgré l’engagement pris par le gouvernement éthiopien d’ouvrir l’espace public aux voix dissidentes.

« Ces deux hommes doivent être libérés immédiatement et sans condition car ils sont détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et d’association.

« Au lieu d’arrêter et de harceler les militants et les défenseurs des droits humains, la police éthiopienne devrait s’efforcer de garantir un environnement sûr et favorable au sein duquel il serait possible de défendre les droits humains sans craindre de représailles », a déclaré Fisseha Tekle, chercheuse sur les pays de la Corne de l’Afrique au sein d’Amnesty International.

Henok Aklilu et Michael Melak ont été arrêtés le 17 octobre 2018 et déférés à la justice le 19 octobre.