En réaction au vote de l’Assemblée générale des Nations unies en faveur d’une résolution majeure qui ouvre les négociations, en 2017, en vue d’un traité interdisant les armes nucléaires, Patrick Wilcken, spécialiste à Amnesty International des questions relatives au commerce des armes et aux équipements de sécurité en lien avec les droits humains, a déclaré :
« Cette décision historique est un vote en faveur du bon sens et de l’humanité. Elle nous rapproche d’un monde sans les horreurs des armes nucléaires, les armes les plus destructrices et non discriminantes jamais créées. Ce vote montre qu’une majorité des États considèrent une interdiction mondiale des armes nucléaires comme la meilleure option pour protéger le monde de leurs effets catastrophiques. »
Cette décision historique nous rapproche d’un monde sans les horreurs des armes nucléaires, les armes les plus destructrices et non discriminantes jamais créées.
Patrick Wilcken, spécialiste à Amnesty International des questions relatives au commerce des armes et aux équipements de sécurité en lien avec les droits humains
« Nous sommes opposés à l’utilisation, la possession, la production et le transfert des armes nucléaires par tout pays, y compris ceux qui sont membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, et il a donc été très décevant de voir ceux-ci, ainsi que d’autres pays possédant les armes nucléaires, voter contre cette résolution ou s’abstenir. Nous les appelons à s’engager en faveur des droits humains en participant pleinement aux négociations qui vont s’ouvrir. »
Complément d’information
Jeudi 27 octobre à la Première commission de l’Assemblée générale des Nations unies, qui traite des questions de désarmement et de sécurité internationale, 123 États ont voté en faveur de la résolution, 38 contre et 16 se sont abstenus. Parmi ceux qui ont voté contre se trouvaient quatre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (P5) : États Unis, France, Royaume Uni et Russie. Le cinquième membre permanent, la Chine, s’est abstenu. Les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité possèdent des armes nucléaires.
La résolution ouvre la voie pour une conférence des Nations unies en mars 2017 pour négocier un instrument juridiquement contraignant qui interdise les armes nucléaires, en vue de leur élimination totale.
Amnesty International soutient la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires dans son plaidoyer en faveur d’un traité d’interdiction totale.