Depuis trop longtemps, des citoyens, en particulier des femmes âgées, sont victimes d’accusations de sorcellerie au Ghana. Cette pratique profondément enracinée a entraîné des souffrances, des discriminations et des violences indicibles. Agissez maintenant pour exhorter le président John Mahama à promulguer la loi contre les accusations de sorcellerie afin de protéger ces personnes vulnérables.
Quel est le problème ?
Le cas tragique d’Akua Denteh, une femme de 90 ans originaire de Kafaba, dans la région de Savannah, est l’un des exemples les plus déchirants des conséquences désastreuses de ces accusations. Le 23 juillet 2020, elle a été battue à mort après avoir été accusée de sorcellerie. Malheureusement, des centaines d’autres personnes accusées de sorcellerie ont subi des tortures, ont été chassées de leurs communautés et contraintes de vivre isolées dans des camps.
Ces accusations, souvent motivées par la superstition, la jalousie ou des croyances archaïques, entraînent de graves violations des droits humains. Les victimes, majoritairement des femmes âgées, endurent des attaques brutales, des déplacements forcés et une exclusion sociale. Ces actes sont en contradiction flagrante avec les valeurs de justice, de dignité humaine et d’égalité que le Ghana incarne.
La nécessité d’une action législative
La loi contre les accusations de sorcellerie, élaborée avec soin après de vastes consultations avec différentes parties prenantes, vise à résoudre ce problème grave et urgent. Ce projet de loi propose notamment de :
- Rendre illégales les accusations de sorcellerie, en instaurant des sanctions sévères pour dissuader de tels actes.
- Mettre en place des mesures de protection et des systèmes d’accompagnement pour les personnes accusées, notamment des refuges sécurisés, un soutien psychologique et des programmes de réinsertion sociale.
- Offrir une voie juridique claire pour que les victimes obtiennent justice et réparation, renforçant ainsi l’État de droit.
Ce texte a été adopté par le Parlement en juillet 2023, mais n’a jamais été promulgué par l’ancien président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, qui invoquait des réserves constitutionnelles.
Le projet de loi a été réintroduit en mars 2025 et, une fois adopté, devra être signé par le nouveau président John Mahama.
Notre voix collective
Nous sommes convaincus que la promulgation de cette loi renforcera considérablement la protection des droits humains au Ghana et alignera le pays sur les normes internationales en la matière.
Comment pouvez-vous aider ?
Ensemble, manifestons notre solidarité avec les victimes d’accusations de sorcellerie. Joignez votre voix à la leur : exhortez le président du Ghana à promulguer la loi contre les accusations de sorcellerie. Votre action pourrait contribuer à rendre dignité et justice à toutes celles et ceux qui ont été injustement accusés de sorcellerie – une étiquette qui les a privés de leur foyer, de leur famille et de leur respect.