Soutenons les militant·e·s et journalistes persécutés au sahel
Ces dernières années, les droits humains sont gravement menacés dans plusieurs pays du Sahel. Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, des défenseur·e·s des droits humains, journalistes et citoyen·ne·s engagés sont harcelés, arrêtés et/ou détenus pour avoir simplement exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et d’information. Dans certains pays, ils risquent même la déchéance de la nationalité voire des tortures et mauvais traitement en détention, simplement pour avoir exprimé une opinion indépendante.
Exprimez votre solidarité avec les militant·e·s et journalistes du Sahel en signant une pétition appelant à la fin de la répression et à la protection des celles et ceux qui osent briser le silence
Quel est le problème ?
Dans une région marquée par un conflit armé et l’arrivée au pouvoir de régimes militaires, les voix indépendantes sont réduites au silence, sous prétexte de souveraineté nationale et de lutte contre l’impérialisme.
Les autorités invoquent sans fondement l’atteinte au crédit de l’état ou l’atteinte à la sécurité nationale, pour justifier des arrestations arbitraires. Dans certains, elles s’affranchissent de l’état de droit à travers la pratique des disparitions forcées pour réprimer les voix critiques.
- Au Burkina Faso, le journaliste Idrissa Barry a été enlevé en mars 2025 par des hommes armés s’identifiant comme des gendarmes dans le bureau d’une municipalité et est toujours porté disparu. Quelques jours plus tôt, le mouvement Servir et non se Servir (SENS) dont il est le Secrétaire général avait dénoncé dans un communiqué, des exactions de l’armée et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans le sud-ouest du pays.
- Au Mali, l’activiste anticorruption Clément Dembélé reste emprisonné depuis novembre 2023 malgré le classement sans suite de son dossier par un juge alors que l’influenceuse Rokiatou Doumbia est détenue depuis mars 2023 après avoir purgé sa peine pour avoir dénoncé la cherté de la vie et l’insécurité.
- Au Niger, le Secrétaire général du mouvement Alternatives Espaces Citoyens (AEC) Moussa Tchangari a été arrêté en décembre 2024 après un séjour à l’étranger et pour ses opinions publiques critiques du pouvoir militaire. Près d’un an après son arrestation, il reste détenu et n’a toujours pas été entendu sur le fond.
Cette répression qui s’étend dans toute la région instille un climat de peur.
Mais les droits humains — la liberté d’expression, de réunion pacifique et la protection contre la détention arbitraire — ne sont pas négociables.
Les autorités du Sahel doivent changer de cap et démontrer un véritable engagement à respecter les droits humains.
Que pouvez-vous faire ?
Demandez aux autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger de :
- Mettre fin aux arrestations arbitraires et au harcèlement des défenseur·e·s des droits humains et des journalistes ;
- Libérer immédiatement Moussa Tchangari, Clément Dembélé et Rokiatou Doumbia ;
- Révéler où se trouve Idrissa Barry, garantir sa sécurité et le libérer ;
- Garantir le respect de la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique dans toute la région.
Ajoutez votre voix maintenant
Exigez des autorités du Sahel qu’elles mettent fin à la répression et protègent celles et ceux qui défendent nos droits.
Votre signature peut aider à sauver des vies et à restaurer la liberté dans une région où le courage est devenu un acte de résistance.


