Hong Kong. La victoire judiciaire du couple de même sexe à qui un logement avait été refusé est un triomphe pour les droits des LGBTI

En réaction à la décision prise par la Haute Cour de Hong Kong, qui a statué que le refus de l’État d’accorder un logement social à un couple de même sexe marié légalement était « anticonstitutionnel », Man-kei Tam, directeur d’Amnesty International Hong Kong, a déclaré :

« Ce jugement est un triomphe pour l’égalité et pour les droits des personnes LGBTI, et une avancée conséquente dans la lutte contre la discrimination aux plus hauts niveaux de la société hongkongaise.

Ce jugement est un triomphe pour l’égalité et pour les droits des personnes LGBTI, et une avancée conséquente dans la lutte contre la discrimination aux plus hauts niveaux de la société hongkongaise.

Man-kei Tam, directeur d’Amnesty International Hong Kong

« Le refus du gouvernement hongkongais d’accorder un logement social à deux hommes mariés, uniquement sur la base de leur orientation sexuelle, est une insulte méprisable faite à leurs droits humains. Aucune personne ne devrait subir de discrimination en raison de qui elle est, ni de qui elle aime.

« Après l’intervention bienvenue de la Haute Cour, les autorités doivent s’assurer que les demandes de logement des couples de même sexe soient traitées exactement de la même manière que toutes les autres.

« La décision du 4 mars doit agir comme un signal d’alarme sur le gouvernement hongkongais, qui doit réviser de toute urgence sa législation et ses politiques afin de veiller à ce qu’aucune autre personne ne subisse de discrimination fondée sur son orientation sexuelle, identité de genre ou sur le fait d’être intersexe. »

Complément d’information

Mercredi 4 mars 2020, la Haute Cour a autorisé le réexamen judiciaire déposé par Nick Infinger de la décision de leur interdire, à son mari et lui, la location d’un logement social. Le juge a ordonné que leur dossier de demande soit renvoyé pour un nouvel examen.

Nick Infinger et son mari avaient déposé une demande de logement social dans la catégorie « famille ordinaire » en mars 2018, mais l’Office du logement a décidé qu’ils étaient inéligibles car ils n’étaient pas « mari et femme ».