Les jeunes ne sont pas les dirigeants de demain, mais les dirigeants dont nous avons besoin ici et maintenant

Les jeunes à travers le monde sont aux prises avec différentes réalités marquées par les violences et les privations ; pourtant, dans le cadre d’une nouvelle vague de mobilisation en faveur des droits humains, ils se dressent avec courage contre l’injustice et réclament le changement, a déclaré Amnesty International à la veille du sommet mondial 2018 de One Young World.

Lors du sommet One Young World, qui se déroule aux Pays-Bas du 17 au 20 octobre, des jeunes du monde entier se joignent aux dirigeants mondiaux pour débattre des questions urgentes auxquelles le monde doit répondre. Cette année, le secrétaire général d’Amnesty International Kumi Naidoo assistera à cet événement, aux côtés de Vibha Venkatesha, membre du Collectif mondial de jeunes d’Amnesty International.

« Les jeunes ne sont pas les dirigeants de demain, mais les dirigeants dont nous avons besoin ici et maintenant. One Young World est une belle occasion de réunir des jeunes et de leur fournir une tribune afin qu’ils puissent se faire entendre, a déclaré Kumi Naidoo, secrétaire général d’Amnesty International.

« S’attaquer à la violence armée et au recours illégal à la force par la police, au harcèlement et aux violences sexuelles : les jeunes ne reculent pas devant le fait de tenir tête au pouvoir, même lorsqu’il sont qualifiés de naïfs ou d’idéalistes. Ce sont les modèles courageux dont nous avons besoin.

« Nous avons besoin d’esprits neufs et ouverts pour faire face aux nombreux problèmes que connaît le monde d’aujourd’hui, envisager de nouvelles manières de s’organiser et  repenser nos méthodes actuelles de désobéissance civile en vue d’amener le changement en matière de droits humains.

« Cependant, les jeunes continuent d’être en butte à la discrimination en raison d’une combinaison de facteurs tels que l’âge, l’origine ou l’appartenance ethnique, le genre ou l’orientation sexuelle. Tandis qu’Amnesty International s’efforce de construire un mouvement plus grand, plus audacieux et plus inclusif, nous voulons être sûrs que les jeunes, dans toute leur diversité, seront en première ligne de ce mouvement. »

Dans de nombreux pays, les jeunes ne sont pas en mesure de participer aux prises de décisions publiques ou sont réduits au silence par peur des répercussions s’ils osent s’exprimer. Geraldine Chacon, défenseure vénézuélienne des droits humains âgée de 24 ans, a été arrêtée, puis détenue de manière arbitraire dans des conditions épouvantables pendant quatre mois, et elle a été victime de manœuvres d’intimidation uniquement en raison de son travail pacifique avec des jeunes de Caracas. Même si elle a bénéficié d’une libération conditionnelle en juin 2018, elle ne peut pas quitter le pays et pourrait à nouveau être arrêtée à tout moment.

Au lieu d’être réduits au silence, les jeunes membres de la société, passionnés et actifs, mériteraient d’être félicités. Amnesty International s’est engagée à faire campagne en faveur de Geraldine Chacon et de tant d’autres qui demeurent incarcérés ou sont menacés parce qu’ils se sont exprimés. Les jeunes devraient pouvoir travailler dans un environnement où ils se sentent en sécurité et soutenus afin de promouvoir et défendre les droits humains.

Vibha Venkatesha est membre du Collectif mondial de jeunes d’Amnesty International, une équipe de jeunes meneurs et meneuses et de membres du personnel d’Amnesty qui promeuvent l’engagement et la participation des jeunes. Vibha fait campagne sur divers sujets comme l’incarcération de masse, la détention à l’isolement, les droits des migrants et des réfugiés, et les droits des personnes LGBTI aux États-Unis.

« Nous vivons dans un monde qui évolue rapidement, pourtant de nombreux gouvernements ne semblent pas vouloir ni pouvoir faire des droits humains une réalité. Les jeunes luttent pour un monde durable, équitable et juste. One Young World offre une occasion importante pour les jeunes leaders d’unir leurs forces, de tisser des liens au niveau mondial, d’apprendre les uns des autres et de collaborer en vue d’amener le changement. Ensemble, nous pouvons mettre en œuvre notre pouvoir collectif », a déclaré Vibha Venkatesha.