Pologne. Les restrictions touchant la contraception d’urgence sont catastrophiques pour les femmes et les jeunes filles

Le président polonais, Andrzej Duda, ne doit pas approuver des dispositions régressives qui limiteront l’accès à la contraception d’urgence pour les femmes et les jeunes filles, a déclaré Amnesty International après l’adoption de ce projet de loi par le Sénat mercredi 1er juin.

« Les restrictions de l’accès à la “pilule du lendemain” auront des conséquences désastreuses pour les femmes et les jeunes filles qui vivent dans un pays ayant déjà l’une des législations les plus restrictives d’Europe en matière d’avortement, a déclaré Anna Błuś, chercheuse d’Amnesty International sur l’Europe centrale et les droits des femmes.

Les restrictions de l’accès à la “pilule du lendemain” auront des conséquences désastreuses pour les femmes et les jeunes filles qui vivent dans un pays ayant déjà l’une des législations les plus restrictives d’Europe en matière d’avortement.

Anna Błuś, chercheuse d’Amnesty International sur l’Europe centrale et les droits des femmes

« Associées à la “clause de conscience” qui permet aux médecins de refuser un traitement pour des motifs religieux, elles constitueront de nouveaux obstacles pour les personnes qui ont besoin d’une contraception d’urgence. Ces obstacles pourraient s’avérer insurmontables pour les adolescentes et les personnes qui se trouvent dans des zones rurales isolées, et ils auront des conséquences particulièrement catastrophiques pour les victimes de viol. »

Complément d’information

Le projet de loi a été adopté par le Sénat polonais le 1er juin. S’il est promulgué par le président, il entrera en vigueur sous 30 jours et la contraception d’urgence ne sera plus accessible que sur prescription en Pologne, contrairement aux recommandations de l’Union européenne.