Sri Lanka. Violences à la prison de Welikada

Des affrontements entre prisonniers et gardiens ont éclaté vendredi 9 novembre à la prison de Welikada, à Colombo, après que des membres de la Force d’intervention spéciale du Sri Lanka, une unité commando d’élite, ont fouillé la prison à la recherche d’articles interdits. Des prisonniers se seraient emparés d’armes dans l’armurerie, dont ils auraient pris le contrôle, et un échange de coups de feu a été signalé entre les détenus, les membres de la Force d’intervention spéciale et les gardiens. Au moins 11 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées. « Les autorités sri-lankaises doivent de toute évidence faire face à ces violences, dont des détenus sont apparemment à l’origine. Cependant, elles ne doivent recourir à une telle force que si cela s’avère strictement nécessaire et proportionné, conformément aux normes internationales relatives aux droits humains en matière de recours à la force », a déclaré Yolanda Foster, spécialiste du Sri Lanka pour Amnesty International. « D’autres personnes au sein de la prison ou aux alentours ne prennent aucune part à ces événements et sont pourtant mises en danger, y compris par la violence des prisonniers. Il faut prendre toutes les mesures possibles pour limiter le nombre de victimes. » « Plusieurs soulèvements ont déjà eu lieu dans des prisons au Sri Lanka, déclenchés par des opérations de fouille similaires ou par des détenus protestant contre les mauvaises conditions de détention ou des détentions arbitraire. Après ces soulèvements, Amnesty International a reçu des informations faisant état de violentes représailles de la part des gardiens contre les prisonniers, notamment de passages à tabac ayant entraîné la mort. Cette situation ne doit pas se répéter. »